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Immersion dans les bureaux parisiens de la DGSE, boulevard Mortier

Immersion dans les bureaux parisiens de la DGSE, boulevard Mortier

La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) a ouvert ses portes à Jean-Christophe Notin et Théo Ivanez. Le documentaire qui est en résulte est diffusé mardi 9 avril 2024 sur France 2. Des images rares que TF1 avait eu l'occasion de tourner il y a 20 ans.

Par Romane Laignel Sauvage - Publié le 09.04.2024
DGSE : 1ère partie - 2003 - 00:00 - vidéo
 

L'ACTU.

Un documentaire de France 2 diffusé le mardi 9 avril montre les coulisses de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Interviews floutées et images maitrisées, on découvre une partie des locaux des services secrets français installés boulevard Mortier à Paris.

Par essence, ce genre de séquence est rare. Il y a 20 ans, TF1 avait eu l'occasion de tourner des images similaires. L'époque était alors bien différente, que ce soit du point de vue géopolitique ou technologique.

LES ARCHIVES.

« De façon tout à fait exceptionnelle, une équipe de TF1 a pu suivre le travail de la DGSE, dont la mission est de repérer et d'entraver toute action qui menacerait la France ». Dans l'archive de février 2003 en tête d'article, Claire Chazal annonçait la diffusion d'une rare immersion « dans un des lieux les plus secrets de France », les bureaux de la DGSE à Paris.

Sur des images d'employés entrant dans ces locaux, le commentaire expliquait : « Ici se croisent des civils et des militaires. Ils travaillent dans un but commun : détecter et éliminer toute menace qui viserait les intérêts nationaux. » Et ce, si nécessaire, sous « une fausse identité et dans la clandestinité ».

Comment ces agents travaillent-ils exactement ? Téléphones fixes, ordinateurs et écrans à tube cathodique, dossiers papiers : après avoir passé une porte où l'on pouvait lire « Accès interdit sans autorisation », la caméra s’engouffrait dans un bureau de travail ambiance années 2000, très classique. À première vue. Car c'était de là, dans ce centre de transmission, qu'étaient réceptionnés et envoyés tous les messages de la DGSE.

On y décodait également les correspondances échangées « par téléphone, fax, satellite ou Internet » grâce à des supercalculateurs disposés dans une autre pièce du bâtiment. Et le journaliste d'écouter en compagnie d'un agent au visage caché l'enregistrement d'un groupe islamiste responsable de prises d'otages aux Philippines.

Autre exemple des diverses activités de la DGSE, « ce jour-là, les chimistes travaillent sur un échantillon d'explosif utilisé à Kaboul lors d'un attentat. »

Centraliser les informations

La DGSE récoltait et centralisait ainsi des informations sensibles dans le but, notamment, d'aider le gouvernement à prendre ses décisions. Celles-ci étaient étudiées par les analystes de la DGSE, dont le travail est présenté dans la seconde partie de cette enquête, disponible ci-dessous.

DGSE : 2ème partie
2003 - 00:00 - vidéo

Un de ces analystes spécialisé dans le contre-terrorisme expliquait : « L'enjeu est de pouvoir s’intéresser à (...) un carnet où on retrouve des adresses et des numéros de téléphones. À ce moment-là, il y a un maillage qui commence à apparaitre et on peut voir les différents points nodaux d'un réseau et donc identifier les principaux personnages de ce réseau pour pouvoir les neutraliser avant qu'ils puissent passer à l'action. » Des outils technologiques comme des balises ou des images satellites permettaient de compléter ces informations.

Sur place, à l'étranger, des sources informaient la DGSE. En cas de mise en danger, ceux-ci étaient exfiltrés, comme on le voit sur les images diffusées par TF1.

Pourquoi les employés de la DGSE acceptaient-ils un travail aussi sensible et secret ? « Les agents de la DGSE nous ont tous dit que leur motivation principale est de servir l'état, loin du mythe de James Bond qui les fait sourire. » Et le commentaire de conclure : « Ils fuient la notoriété ».

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