La peur. L’inquiétude. Voilà ce que ressentait une partie des Français au début de l’année 2020. La raison, l’arrivée d’un nouveau virus provenant de Chine, un coronavirus. Le 24 janvier, le pays connaît ses trois premiers cas. Les Français s’interrogent. Dans ce Samu du Val d’Oise, les médecins sont assaillis d’appels : « La plupart du temps, des gens appellent pour être rassurés. C’est vrai que si on vient de Chine et qu’on a pas de fièvre, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. »
Autre phénomène de panique, cette fois dans les pharmacies. Les Français prennent d’assaut les masques et les gels hydroalcooliques.
Les jours passent, l’inquiétude monte. Direction Carry-le-Rouet dans les Bouches-du-Rhône. Le 31 janvier 2020, cette petite commune accueille 182 Français rapatriés de Chine. Chez certains habitants, une psychose s’installe. Cette femme est venue jusqu’à la mairie pour protester : « Pour l’instant, ils ne sont pas contaminés. Tant mieux pour eux mais il y a quand même 5 à 6 jours de contamination et ils vont rester 14 jours dans le centre de vacances. »
Même scène d’appréhension, cette fois à Crépy-en-Valois, dans l’Oise. C’est là-bas que le premier Français meurt du virus, appelé maintenant Covid-19 par l’OMS. C’était le 26 février 2020. Là encore, l’angoisse gagne du terrain.
Parfois, cette peur d’être contaminé peut aller loin, voire très loin. 2 mars 2020, la psychose gagne la Martinique. Les tensions montent d’un cran. A l’aéroport, des étrangers sont pris à partie par des habitants de l’île. Pire, un car de touristes est attaqué puis tagué, les pneus crevés. Une touriste raconte : « Nous sommes entrés dans le bus. Et tous les gens se sont mis à courir, à heurter le bus. A s’allonger devant le bus. C’était complètement dingue. »
Le 16 mars 2020, face à la propagation de l’épidémie, le président Emmanuel Macron annonçait le confinement du pays.
