Depuis 10 ans, le dirigeant chinois Xi Jinping, 69 ans, mène une politique autoritaire. Le 10 mars 2023, il a été reconduit pour un troisième mandat de 5 ans.
Dans le pays, le dirigeant chinois contrôle l’information et muselle la critique. Les rédactions du pays sont aux mains du leader. Internet n’est pas épargné. En Chine, la plupart des réseaux sociaux occidentaux sont inaccessibles. Et gare à ceux qui s’y opposeraient. C'est ce qu'expliquait Hu Jia, dissident chinois et Prix Sakharov 2008 en 2017 : « quand on est dissident, les autorités s'arrangent pour couper nos ressources économiques, pour qu’on se retrouve dans la misère. Ils nous séparent de nos familles, nous éloignent de nos proches. C’est cela que l’on vit. »
Prison, résidence surveillée, c’est aussi ce que risquent les opposants au régime. Et pour les traquer, tous les moyens sont bons. En 2018, la reconnaissance faciale devient la nouvelle arme des autorités. Une prouesse technologique aux mains du pouvoir. Ce dissident en a fait les frais. Peu nombreux sont ceux qui osent élever la voix sur ce que certains appellent le totalitarisme numérique, à l'instar de Murong Xuecun, écrivain dissident : « malheureusement le gouvernement ressemble de plus en plus à Dieu, c'est-à-dire qu’il peut tout savoir. Il est de plus en plus puissant. »
En 2019, autre innovation technologique pour surveiller la population. Une application pour noter les citoyens. « Critiquer le gouvernement sur internet ou exhiber des signes extérieurs de richesse : mauvais score. En revanche, des louanges au parti ou un don de sang augmenteront votre crédit social ».
Viendra ensuite l’épidémie de Covid début 2020. Contrôle des déplacements journaliers, drones policiers, la population chinoise est sous constante surveillance. Mais 3 ans après le début de la pandémie et 10 ans après l’arrivée de Xi Jinping au pouvoir, certains Chinois osent dire stop.