A l’époque, la presse écrite va mal. Face à cette crise, certains hommes d’affaires y voient un intérêt économique. Comme Robert Hersant. C’est un touche-à-tout, député, éditeur, multi-millionnaire : dans les années 80, le patron de la presse écrite, c’est lui.
Le Figaro en 1975, France Soir depuis 1976, Le Dauphiné Libéré depuis 1983. Cet homme politique rachète les journaux à tour de bras. « Papivore », c’est son surnom, prend le contrôle d’un énième quotidien en 1986. « Le Progrès de Lyon ».
L’empire Hersant ne s’arrête pas là. 1986, toujours, c’est le fils, Philippe, qui rachète lui aussi un journal en difficulté financière. « L’Union », quotidien basé à Reims. A la rédaction, l’opération ne passe pas.
Pour les journalistes, une question se pose. Celle de la neutralité de la ligne éditoriale. Car la presse écrite est parfois utilisée comme un outil de pouvoir, voire d’influence par ces hommes d’affaires. En 2004, Serge Dassault s’empare de la SocPresse. Ce groupe de presse détient notamment « Le Figaro » et « La Voix du Nord ».
Et à chaque rachat d’un journal, la question se pose. En 2007, Bernard Arnault et son groupe LVMH s’offrent un quotidien : « Les Echos ». Nouvelle colère des journalistes.
Bernard Arnault ne s’arrête pas là. En 2015, il rachète « le Parisien », quotidien détenu depuis 1944 par la famille Amaury. Un journal populaire racheté par un géant du luxe ? Du côté des syndicats, on grince des dents.
Aujourd’hui, une grande partie de la presse écrite est détenue par une infime poignée d’hommes d’affaires fortunés. Parmi lesquels François Pinault, Patrick Drahi, Arnault Lagardère ou encore Xavier Niel et Matthieu Pigasse.
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