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2010-2011, la Belgique et ses 541 jours de crise politique

2010-2011, la Belgique et ses 541 jours de crise politique

À l'issue des élections législatives anticipées, le bloc de gauche est arrivé en tête, mais loin de la majorité absolue. Composer un gouvernement va être un véritable défi. Dans ce cas, la France pourrait s’enfoncer dans une crise politique… comme son voisin belge. Souvenez-vous. Tout a commencé en 2010.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 05.07.2024 - Mis à jour le 08.07.2024
 

Et si le nouveau Premier ministre n’obtenait pas la majorité absolue lors du vote de confiance des parlementaires ? Dans ce cas, il devrait démissionner et la France se retrouverait sans gouvernement. Une crise politique qui pourrait ressembler à celle d’un autre pays : la Belgique. Retour avec un montage d'archives sur la crise traversée par nos voisins belges.

Tout débute le 13 juin 2010. En Belgique, des élections législatives anticipées sont organisées pour résoudre un conflit régional. En Flandres, région néerlandophone, la victoire revient au parti nationaliste du NVA. En Wallonie, région francophone, le parti socialiste sort vainqueur. PS et NVA, deux partis que tout oppose… et qui pourtant vont devoir s’entendre pour créer un gouvernement de coalition. Les négociations commencent immédiatement, mais bloquent très vite. À tel point que les socialistes se préparent à un scénario catastrophe : une possible scission du pays.

Finalement, il n’y aura pas de scission et la Belgique reste unie. Les négociations continuent et chaque jour, le même refrain : socialistes et nationalistes n’arrivent pas à se mettre d’accord. Les Belges perdent patience.

Une crise qui s'enlise

Les mois passent et la Belgique est toujours dans l’impasse. Pour tenter de résoudre cette crise, le roi Albert II prend les choses en main. Il nomme tour à tour des conciliateurs, des médiateurs et un formateur, tous chargés de former un gouvernement. Parmi eux, le socialiste Elio Di Rupo, président du PS de 1999 à 2011. Il est chargé de former un gouvernement et déclare gravement le 6 décembre 2011 : « Nous devons utiliser ces quelques jours pour bien mesurer la situation politique grave et tenter de trouver une solution. »

Cette solution va finalement être trouvée ce même jour, après 541 jours de crise. Un accord, oui, mais sans les nationalistes du NVA, qui ont quitté les négociations. Le socialiste Elio Di Rupo est nommé Premier ministre.

Huit ans plus tard, en 2019, la Belgique connaîtra une nouvelle crise politique, avec 493 jours sans gouvernement.

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