Eric Vuillard, Olivier Guez et Bernard Pivot

Nicolas DEMORAND s'entretient avec Eric VUILLARD, lauréat du prix Goncourt pour son livre "L'ordre du jour" aux éditions Actes sud, Olivier GUEZ, lauréat du prix Renaudot pour son livre "La disparation de Josef Mengele" aux éditions Grasset et Bernard PIVOT, président de l'Académie du prix Goncourt pour parler des prix (Goncourt et Renaudot) qui récompensent cette année des ouvrages axés sur le nazisme (il intervient très brièvement dans cette première partie). Comme en écho, le prix Goncourt et le prix Renaudot récompensent cette année des ouvrages très axés sur le nazisme. Le premier, "L'Ordre du jour", signé Eric Vuillard retrace, comme un documentaire, l'évolution et la montée du nazisme jusqu'à aboutir à la guerre mondiale que l'on a connue. Le second, "La disparition de Josef Mengele" d'Olivier Guez, s'attarde sur l'incarnation du mal absolu qu'a été Josef Mengele, dans sa fuite et son exil en Amérique du Sud après la guerre. - 1'05'' : Eric VUILLARD : comment il en est venu à écrire sur la montée du nazisme. Il s'est rendu compte que l'Anschluss était une opération improvisée. - 2'25'' : Olivier GUEZ : la seconde guerre mondiale continue de représenter une césure civilisationnelle . Il a voulu explorer l'une des phases noires du nazisme avec la figure de Josef Mengele, un des médecins d'Auschwitz. - 3'52'' : Eric VUILLARD parle d'un traumatisme de la Seconde Guerre Mondiale et de la Shoah, des événements de notre histoire autour desquels nous avons construit nos cultures modernes. La seconde guerre et la Shoah sont au coeur de notre savoir. Avant-guerre, les entreprises allemandes ont parié sur la liquidation de la démocratie. - 6'20'' : Olivier GUEZ : Il raconte l'exil de Mengele en Argentine à partir de 1949. Son livre est une enquête sur sa disparition. Il a cherché à entrer dans la tête de ce grand criminel, un personnage abject, il a tenté de l'étudier pour le connaître et le raconter. Un processus en trois phases. L'obsession d'abord, puis la compréhension de "l'homme médiocre" qu'était Josef Mengele au marionnettiste, enfin. "Peut-être, explique l'auteur, que j'ai aussi éprouvé à mon tour un plaisir pervers à torturer Mengele".