Discours du général de GAULLE à l'occasion du cessez-le-feu en Algérie

Discours de Charles de GAULLE, président de la République, après l'annonce du cessez-le-feu, et en vue du référendum sur l'autodétermination : il explique les perspectives qui s'ouvrent pour l'avenir de la France et de l'Algérie, dans leurs intérêts particuliers et communs ; les réalités mondiales et le sens du génie de la France commandent que l'Algérie dispose d'elle même. Les besoins et les désirs des Algériens, la présence importante des Algériens de souche française, et les Musulmans en France, imposent à l'Algérie de coopérer. Il rappelle la longue histoire vécue ensemble pendant 132 ans dans la lutte pour la liberté ; ces deux peuples sont faits pour marcher ensemble sur la route de la civilisation. La solution du bon sens poursuivie depuis quatre ans l'a emporté, grâce à la solidité de la république. Il rend hommage à l'armée pour son courage et les contacts qu'elle a su établir sur place avec la population, il dénonce les chefs dévoyés et subversifs, les aventuriers criminels n'ont pas ébranlé l'armée dans son devoir. Il rend hommage au bon sens, à la solidité et à la confiance du peuple français, affirme qu'il n'y a pas de démagogie dans ses propos. Il souhaite que la France affermisse la conscience de ce qu'elle vaut. Il appelle à l'expression de l'approbation nationale.