Vatican II ; 7ème émission : l'examen de conscience de l'église

Septième volet d'une série d'enquêtes consacrée au concile Vatican II. Deux sortes de questions se posent à l'assemblée conciliaire : des questions de théologiens et des questions simples que se pose l'homme de la rue devant l'institution de l'Eglise catholique. Pour parler de ces dernières, Pierre de LAGARDE a interrogé à Rome l'archevêque LALLIER. - Pierre de LAGARDE : Monseigneur, on dit que l'Eglise est une institution du passé. Est-ce votre avis ? - Le cardinal LALLIER, archevêque de Marseille. : si l'Eglise a des traditions, elle ne s'efforce pas moins de se moderniser et de regarder l'avenir. - Pierre de LAGARDE : on dit quelquefois que l'Eglise est une entreprise de pompes funèbres, et que son principal rôle est d'enterrer les morts et d'être triste. - Le cardinal LALLIER : c'est faux. Le côté pompes funèbres est bien sur un des rôles de l'Eglise, mais ce n'est pas le seul, et l'Eglise se veut vivante, bien vivante. - Pierre de LAGARDE : excellence, ne vous est-il jamais arrive de regretter d'avoir donne votre vie à l'Eglise. - Le cardinal LALLIER : non, pas une seule fois, et je vous dirai même que chaque jour je me félicite plus de l'être.