Protection de la nature ; 7 : Erosion et surpopulation

Introduction à la connaissance scientifique. Septième volet d'une série de causeries sur la protection de la nature par Roger HEIM, membre de l'Institut, directeur du Muséum National d'Histoire Naturelle, président de L'Union Internationale pour la Protection de la Nature. Aujourd'hui il aborde la notion d'érosion et de surpopulation, leurs terribles conséquences pour les futures générations. Considère que l'érosion est la maladie de la planète et qu'elle "aura raison d'elle et par la suite de nous ". Revient sur les causes de l'érosion (destruction et exploitation irraisonnée de la forêt, extension de la monoculture industrielle, pratique du brûlis, extension des troupeaux aux dépends des animaux sauvages.) Après la disparition de la "tunique végétale" apparaît l'érosion. Description du phénomère érosif jusqu'à la stérilité de la terre (latérite, ruissellement, désertification). Exemple de l'exploitation dramatique des terres d'Afrique. Danger du défrichement intensif. Etat des lieux de l'augmentation de la population (on prévoit 4 milliards en 2050). A 6'00 : Rupture de l'équilibre millénaire. Risques politiques et militaires. Les pays "de hautes civilisations" seront davantage menacés par la marée humaine (la dictature du nombre remplacera la qualité qui succombe). - A 6'56 : "Tous les hommes y passeront en raison de cette loi du pire : dans sa souffrance l'homme tente inconsciemment d'aggraver les conditions de sa détresse et les exagère d'autant plus qu'il souffrira davantage. L'homme est incapable de prévoir. Son égoïsme et l'incohérence de ses méthodes l'emporte sur sa réflexion". - A 7'35 : "Le problème de la protection de la nature enrobe désormais des préoccupations d'ordre économique dont la dégradation des sols est la plus essentielle ainsi que les ressources dites renouvelables dont la valeur ne dépend désormais plus que du bon vouloir des hommes". - A 8'55 : Désormais c'est la question même de l'avenir de notre espèce qui est posée. Il parle ensuite de l'urgence de prendre conscience de l'abîme devant lequel se trouve l'humanité. Prévoit des futures guerres pour s'approprier les ressources en diminution de la terre. - A 10'24 "Le sort de l'homme est accroché à un terrible paradoxe : plus il détruit moins il peut se nourrir, plus il se multiplie". Il se demande comment l'homme pourra remplacer les ressources alimentaires insuffisantes. Exprime sa crainte que l'homme n'ait pas le temps de trouver des solutions de rechange (grâce à la science) avant que les ressources n'aient complètement disparues.