Cérémonie du Conseil national de la Résistance en présence du général de Gaulle
Description par le journaliste de la salle et de la cérémonie du Palais de Chaillot avec bruits de foule, applaudissements et Marseillaise à l'arrivée du général Charles de GAULLE. Allocution de Georges BIDAULT, ministre des Affaires Etrangères : au nom du Conseil national de la Résistance, il salue la mémoire des morts et de celui qui se faisait appeler Max. Il adresse un salut à tous ceux qui sont tombés, à tous ceux qui les ont libérés les mains nues : les FFI. Tous les Français ont été unis dans la lutte, ils doivent l'être dans la reconstruction. La revanche de la justice et de l'amitié et la reconstruction d'une maison libérale dénommée la République. Le régime de la République : la justice et la fraternité. La Révolution par la Loi et l'ordre de la justice intégrée dans l'Etat. La mission de la France, soldat d'un idéal. La demande du CNR aux français d'aider le Gouvernement Provisoire de la République à exécuter son immense besogne universelle.A 15'58 : "la Marche Lorraine" interprétée par la Musique de la Garde.A 19'49 : la salle acclame le général de GAULLE qui se lève.Discours du général Charles de GAULLE : Paris libéré depuis 18 jours, une vague de joie et de fierté a soulevé la Nation. Hommage au CNR et à l'élite française animée de la même flamme. La puissance militaire allemande enfin refoulée. La victoire et les efforts encore à accomplir. Il rend hommage aux nations qui remportent cette victoire avec la France : l'Empire britannique, la Russie soviétique, Les États-Unis d'Amérique, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Belgique, la Hollande, la Grèce... Le rappel de l'isolement et de la fragilité de la France, submergée par la force mécanique allemande qui taillait dans la chair et de la propagande mensongère qui n'ont jamais fait faillir les Français et la flamme de la résistance. La grande bataille d'Afrique et d'Italie qui chassa les allemands. Les actions des FFI dans la France occupée. Le nombre de soldats allemands prisonniers. Le droit du peuple français à faire valoir ses intérêts et la sécurité pour tous dans l'organisation mondiale. Aucun des problèmes européens ne peut être réglé sans la France. Reprendre son rang et le tenir. Il en appelle à la force de l'unanimité nationale pour soutenir et servir le pays. La parole est donnée aux souverains : le peuple français. L'élection prochaine au suffrage universel des futurs représentants de l'Assemblée nationale avec, comme noyau, les hommes éprouvés du CNR. Les lois républicaines appliquées par le pouvoir exécutif provisoire. Les conditions d'ordre, d'efficience et de justice. L'ennemi encore présent dans quinze départements et la nécessité d'une politique militaire. L'ardente jeunesse des bataillons de soldats volontaires. Les dégâts innombrables dont ceux des moyens de transports et la diminution des moyens de production. La période encore difficile, les restrictions et efforts encore à faire. L'avenir et la rénovation. Le discernement de la France pour faire disparaître les faiblesses et prendre un nouveau chemin. L'encouragement de l'esprit d'entreprise pour l'intérêt général et l'avantage de tous. La fin des coalitions d'intérêt et le devoir de faire en sorte que les enrichissements coupables réalisés par certains soient rendus au bénéfice de la collectivité nationale. L'appel au pays à l'effort pour la reconstruction. La demande de discipline consentie pour le travail d'une grande époque dans une grande patrie. L'établissement du plan par le gouvernement avec le conseil des organismes qualifiés. La participation du peuple français à la grande victoire finale.A 56'40 : applaudissements, acclamations et Marseillaise.
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Radiodiffusion nationale |
Générique | Participants : Georges Bidault, Charles de Gaulle |