La guerre d'Algérie : Bernard Tricot
Bernard Tricot : « Nous sommes arrivés à l'Élysée où, visiblement, Gaston de Bonneval n'aimait pas cela du tout ; et ce d?autant plus que les fouiller était hors de question. Auraient-ils eu l'idée de descendre le Général ? Ce n'était pas vraisemblable. Quoi qu?il en soit, on a pris le risque et on a eu tout à fait raison. Alors je vois encore ces gens entrer dans le bureau du Général. Bonneval restait derrière la porte avec un pistolet en poche. Le général de Gaulle s'est levé et leur a dit : ?Nous sommes adversaires, c'est pourquoi je ne vous serre pas la main, mais je vous salue. Je sais que vous voulez aboutir à un cessez-le-feu en Algérie, eh bien, nous allons en parler.? Tout le monde s'est assis, Mathon et moi de part et d'autre du général de Gaulle et les chefs rebelles en face de nous. Le Général leur a rappelé quelle était sa politique, etc. Les autres ont expliqué ce qu'ils voulaient faire. Il a été question des garanties ; il s?est dit que les armes ne devaient pas être rendues mais entreposées en terrain neutre. À la fin de l'entretien, en descendant dans l?ascenseur avec nos visiteurs, je leur ai demandé s'ils étaient satisfaits. Je me rappelle que Si Mohamed lui-même m?a dit : ?Oui, c'est, pour nous, une grande garantie d'avoir entendu directement le général de Gaulle.? »
Producteur / co-producteur |
Communauté des radios publiques de langue française, Radio France |
Générique | Réalisateur : Christine Bernard Sugy Producteur : Patrice Gélinet Présentateur : Patrice Gélinet Participant : Bernard Tricot |