Le problème de la mobilisation des forces révolutionnaires
Enregistrement amateur : conférence de presse du "mouvement du 22 mars" dans un amphithéâtre de la Sorbonne en juin 1968. Daniel COHN BENDIT : explique que les media ont voulu transformer l'UNEF en "CGT du mouvement étudiant" en ne relayant que ses appels à manifester ou ses motions et en passant volontairement sous silence l'action des autres mouvements étudiants comme celui du 22 mars, ou des comités d'actions lycéens. Il reconnait l'incapacité de ces mouvements à mobiliser en masse et appelle à trouver des moyens, des formes d'actions pour une meilleure visibilité de leur action dans la population et pour forcer les media "presse et radio bourgeoises" à parler de leurs actions. C'est pour cela qu'il estime qu'il faut créer des comités d'actions capables de mobiliser "les noyaux révolutionnaires", pour que ces noyaux puissent résister "à la fascisation du régime", il souligne cepandant le danger d'une précipitation qui saboterait le mouvement. Pour cette raison, il explique qu'il ne faut plus seulement parler en grandes assemblées (qui pousse à la passivité comme "devant un spectacle") mais s'organiser en petits groupes pour briser cette passivité. "Ce sera la seule manière pour les comités d'action d'exister et de continuer à faire peur à la bourgeoisie". Il termine en évoquant les mesures de sécurité qui vont lui permettre de quitter la réunion sans se faire arrêter.
Générique | Participant : Daniel Cohn Bendit |