A l'époque, comme le rappelle ce JT du 20 heures, 80% de la pollution provenait de la voiture et le diesel était déjà pointé du doigt, avec 50% du parc automobile français équipé de moteurs diesel. A cela s'ajoutait la totalité des camions et des bus, qui rejetaient alors dans l'air des particules de carbone très dangereuses pour la santé et classées cancérigènes.
Le sujet montre un flacon contenant des particules grises émises en moins d'une heure par le moteur diesel d'un autobus.
Jean-Pierre Clamadieu, de Rhône-Poulenc, présentait les avantages du nouveau filtre anti-particules mis au point par sa société et qui, à l'en croire, éliminait 90% des particules. Il citait des études réalisées aux Etats-Unis qui mettaient en évidence que dans les agglomérations où la concentration de particules était la plus forte, l'espérance de vie des individus était réduite de trois ans.
Deux questions se posaient à propos de ce filtre : son coût alors élevé (1500 à 4000 francs) et la dangerosité des produits utilisés pour dépolluer (dioxyde de Cérium), c'est ce que soulignait alors Pierre Radanne, expert environnement : "Rhône-Poulenc propose un produit, le Cérium, dont les effets aujourd'hui ne sont pas connus et il faut donc qu'on fasse les études pour voir si la solution proposée ne contient pas des effets pervers."
C'est en 2001 qu'un constructeur automobile, Peugeot, installera pour la première fois un filtre à particules sur un modèle de série.