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1991 : le premier déclenchement du plan Vigipirate

1991 : le premier déclenchement du plan Vigipirate

Le 24 mars, le plan Vigipirate a été relevé à son niveau le plus haut, «Urgence attentat». La première fois que le plan Vigipirate a été déclenché en France, c'était à quelques jours du déclenchement de la guerre du golfe, le 2 janvier 1991. 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 26.03.2024
Plan Vigipirate - 1991 - 00:00 - vidéo
 

L'ACTU.

Depuis le 24 mars 2024, le niveau «Urgence attentat» du plan Vigipirate est actif. Selon le site officiel du gouvernement, cela fait « suite à la revendication par l’organisation terroriste État islamique de l’attentat qui a eu lieu près de Moscou et pour faire face aux menaces qui pèsent sur la France ».

LES ARCHIVES.

« Dans tous les lieux publics français, toutes les mesures de sécurité tournent, si l'on ose dire, désormais à plein dans le cadre du plan Vigipirate. » Mis en place pour lutter contre la menace terroriste, le plan Vigipirate a été déclenché une première fois le 2 janvier 1991. Quelques mois plus tôt, l'Irak avait envahi le Koweït. En janvier, la France se préparait, aux côtés d'une coalition internationale, à lancer une opération militaire contre l'Irak. Pour prévenir de conséquences sur le sol français, le plan Vigipirate était donc déclenché.

Les débuts du plan Vigipirate datent de 1978 et d'une circulaire ministérielle relative à la mise en œuvre de mesures de surveillance du territoire en cas de menace terroriste. Elle est formalisée dans un plan dit Pirate, pour « Protection des installations contre les risques d'attentats terroriste à l'explosif », en 1981. En 1991, ce plan devient Vigipirate avec l'ajout de la notion de vigilance.

Un dispositif très mobile

Dans l'archive de janvier 1991 en tête d'article, Antenne 2 s'était rendu dans un aéroport pour découvrir quelques aspects de ce plan. « C'est désormais systématique, tous les avions en partance pour le Moyen-Orient sont fouillés dans les plus petits recoins à l'aide de chien spécialement dressés », expliquait-on. Des fouilles qui concernaient aussi les passagers, dont les bagages à main était d'autant plus surveillés.

Le commissaire Joël Cathala de la police air et frontières assurait : « Nous avons mis en place un dispositif dissuasif mobile, très mobile, c'est justement ce qui en fait la force ».

Le 17 janvier, après les premières frappes en Irak, le plan Vigipirate était relevé en phase 2, la « phase renforcée ». L'occasion pour le Premier ministre de l'époque, Michel Rocard, de contrôler la bonne tenue des opérations dans les gares parisiennes sous l'œil des caméras. Dont celle d'Antenne 2, ci-dessous. « Vigipirate en phase 2, c'est 25 policiers en plus rien qu'à Saint-Lazare, sans compter les CRS et la police de l'air et des frontières », annonçait le journaliste.

Avec ce plan, selon le Premier ministre, la menace terroriste était « mieux traitée ». Avait-il peur que « la situation s'aggrave » ? « Peur, je n'ai jamais peur ! Bon ! »

Vigipirate : Michel Rocard sur le terrain
1991 - 00:00 - vidéo

Mi-mars, après deux mois d’activation du plan, TF1 proposait un premier bilan, « plutôt positif ». « 2 000 alertes à la bombe ont été recensées durant le conflit. Trois attentats seulement sont à déplorer » et à chaque fois, « des dégâts matériels, mais pas de victimes ». On notait également une diminution de la criminalité grâce à plus de policiers dans les lieux publics, permettant une hausse des interpellations.

Le 26 avril 1991, le plan était totalement levé.

Plan vigipirate
1991 - 00:00 - vidéo

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