A l'école, on apprenait que le Mont Blanc mesurait 4807 mètres. Ce mercredi 29 septembre, les résultats d'une étude scientifique sur la hauteur exacte du plus haut sommet d'Europe occidentale ont été publiés. On parle désormais d'un sommet à 4807,81 mètres, en baisse de près d'un mètre par rapport aux derniers relevés publiés en 2017. La dernière mesure rendue publique faisait en effet état d'une altitude de 4808,72 mètres, elle-même en baisse par rapport à celles des années précédentes. C'est en 2007 qu'a été relevée l'altitude la plus élevée (4810,90 m).
En réalité, les chiffres varient d'une fois sur l'autre car le sommet est «recouvert d'une couche de 'neiges éternelles' qui (...) varie en fonction des vents d'altitude et des précipitations». Depuis toujours, l'altitude du Mont Blanc oscille donc continuellement. Le sommet «rocheux» culmine pour sa part «à 4792 mètres» soulignent les géomètres.
Au bord du précipice
Le 23 juin 1960, la question n'était pas de savoir la hauteur exacte du Mont Blanc, mais bien de savoir si l'As des As Henri Giraud allait parvenir à poser son petit avion sur le sommet enneigé et balayé de vent. « A 100 km/h, il se posait sur la petite piste d'à peine 30 mètres, pour ne s'arrêter qu'à 3 mètres du précipice ! » Le pilote grenoblois venait alors de battre le record du monde d'atterrissage en altitude. Et que dire du décollage ! Sur une piste de neige d'à peine quelques mètres, Henri Giraud lançait son avion dans le vide, parvenant sans problème à le redresser et à poursuivre son vol au dessus des Alpes.
Spécialiste mondial du vol en altitude, connaisseur hors pair de la chaîne des Alpes, Henri Giraud était l'auteur de dizaines d'atterrissages en altitude, des prouesses alors illégales à l'origine de l'adoption d'une réglementation en 1963. Cumulant plus de 40 000 heures de vol, il mourait en 1999 à l'âge de 79 ans.
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