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Portrait musical de MC Solaar, le poète du rap français

Portrait musical de MC Solaar, le poète du rap français

Le rappeur reprend ses trois premiers albums en version orchestrale à la Philharmonie de Paris. Voici le portrait de ce pionnier qui a donné au rap ses lettres de noblesses.

 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 28.02.2019 - Mis à jour le 25.10.2022
MC Solaar, le poète du rap français - 2018 - 01:58 - vidéo
 

Son style ?

Voilà comment il le décrivait en 1992 : «Quand je dis (il rappe) ça prouve que le rap ce n’est pas juste parler comme ça sur une musique mais c’est une recherche assez spécifique. Et c’est quelque chose qui me plait dans le rap, c’est un jeu. Faire passer un message avec quelque chose d’artistique.»

En 1998, il expliquait : «J’écris rythmiquement. Même quand j’écris, je pense qu’il faut que ce soit dit. Exemple : J’ai vu la concubine de l’hémoglobine… ça s’est très symétrique. Et puis arrive les balles : balancer des rafales des balles vocales et c’est plein de trucs saccadés comme si c’était un AK 47 ou un M 16 qui partaient.»

Son message ?

Son credo, c'est la positivité réfléchie : «Je préfère être positif que de faire un constat noir et amer. J’appelle la tête plutôt que la réaction épidermique.» Pour ce taiseux rappeur, s'exprimer, c'est une arme de conviction massive : «Le mot devient une arme. C’est le seul moyen avec lequel le chétif peut s'en tirer. Celui qui est un peu faible, qui ne résiste pas à la loi du plus fort. Mais quand il arrive à faire rire les plus forts, il s’en tire toujours. Je ne suis pas un chétif.»

Ses influences ?

Elles sont plutôt éclectiques, comme il l'exprimait en 1994 : «Ça peut aller de Bobby Lapointe pour certains exercices de style qui vont dans le sens du rap, à Serge Gainsbourg, en passant par Léo Ferré. C’est toujours bien d’avoir de la culture française dans notre style de rap. Ça nous fait totalement différer de l’excès qu’il peut y avoir parfois dans le rap américain.»

Ses tubes

En 1991, MC Solaar accédait à la notoriété avec son premier album, Qui sème le vent récolte le tempo. Parmi les seize titres, de nombreux succès, comme cette chanson qui racontait sa déception amoureuse avec une fille, une certaine Caroline, chantée par le rappeur dans l'émission «Zapper n'est pas jouer» du 22 juin 1992.

Mais l'un de ses principaux tubes, c'est Bouge de là, qui n'a pas pris une ride. Il l'interprétait ici, en 1991, sur le plateau de «La Classe».

De ce même premier album, qualifié de «parfait» par l'émission «Boomerang» en 1992, il y a la chanson Victime de la mode où l'on entend bien l'influence de Bobby Lapointe.

Enfin, cette petite pépite de 2008. Sur le plateau du Journal de 13h00 de France 2, en compagnie de Ron Carter, il interprétait Un ange en danger.

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