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1964, von Choltitz raconte comment il sauva Paris en août 1944

1964, von Choltitz raconte comment il sauva Paris en août 1944

LCP diffuse ce lundi soir un documentaire intitulé "Détruire Paris, les plans secrets d'Hitler", de Françoise Cros de Fabrique. Il raconte comment la capitale française échappas à l'ordre de destruction d'Hitler. En 1964, l'homme qui disait s'être opposé à ce projet, le général von Choltitz, revenait sur ces heures cruciales de la Libération.

Par Florence Dartois - Publié le 14.08.2019 - Mis à jour le 09.04.2021
Quand Paris faillit brûler - 1964 - 07:40 - vidéo
 

Entre le 19 et le 24 août 1944, quelques jours avant la Libération, alors que Paris se soulève face à l'occupant allemand, Adolf Hitler ordonne la destruction de la ville au général von Choltitz. Il a toujours affirmé qu'il aurait refusé d'obéir aux ordres du Führer. Dans son film, Françoise Cros de Fabrique, en s'appuyant sur des documents inédits, découverts dans les archives allemandes et françaises, démontre que cette légende est fausse et qu'Hitler a tenté plusieurs fois d'anéantir la ville lumière. Mais, revenons sur le témoignage du général allemand. En août 1964, vingt ans après les faits, von Choltitz relatait sa version de son sauvetage de Paris. Ses propos sont illustrés d'archives d'époque qui nous plonge en plein cœur de la libération parisienne, aux côtés des Parisiens et des troupes du général Leclerc.

En Français, von Choltitz décrit sa rencontre avec Hitler à son QG, puis on retour à Paris et ses manœuvres pour ne pas détruire la capitale qui commençait à se soulever. C'est le 22 qu'il reçoit des télégrammes insistants d'Hitler lui ordonnant de détruire les usines et les ponts :"Si pour la première fois j'ai désobéi, c'est parce que je savais qu'Hitler ne tirerait jamais."

Ce répit, la 2ème DB de Leclerc,postée à Versailles, en tire profit pour rouler vers Paris insurgé. Trois de ses chars, envoyés dès le 24 août, parviennent à rejoindre l'Hôtel de ville. Toutes les cloches de Paris se mettent à sonner. Dans son salon de l'hôtel Meurisse, von Choltitz les écoute et déserte.

Le lendemain, les derniers combats s'achèvent tandis que s'élèvent les premiers drapeaux français sur les bâtiments officiels. "Tandis que les Parisiens arrachent les derniers signes visibles de l'occupation allemande, la division Leclerc entre dans la capitale par la porte d'Orléans et celle de Saint Cloud."

La liesse est extraordinaire. von Choltitz capitule. "Place de l'Opéra, les dernières pancartes de l'Occupation alimentent les feux de joie. Prenant d'assaut les chars, les Parisiennes font la connaissance du premier soldat américain." Juché sur un char, au micro, un soldat américain déclare dans un Français approximatif que les Françaises sont jolies. Ce qui provoque des cris de joies des intéressées.

Paris n'est qu'allégresse. Quelques heures plus tard, une masse compacte accompagne le général de Gaulle qui remonte enfin les Champs Elysées, à pied, au milieu de milliers de Parisiens. En ce jour de joie pour la Nation, un homme savait lui, qu'il avait empêché Paris de brûler… Du moins, c'est ce qu'il affirma le reste de sa vie.

Pour aller plus loin

Reportage : Paris brûle-t-il. Les faits et le film (24 août 1965)

Paris à l'heure de la Libération : images de Paris occupé (Actualités Françaises, août 1954)

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