Déclaration du président de l'assemblée législative du Cameroun

Enregistrement local : - Déclaration de Daniel KEMAJOU, président de l'assemblée législative du Cameroun : le début manque - son entretien avec le haut commissaire (Jean RAMADIER) pour dénouer la crise interne qui suivit la démission du Premier ministre André Marie MBIDA ; les circonstances de cette démission avec dépôt d'une motion de censure. - A 2'40 " -adresse à la métropole : il n'y a pas eu de manoeuvres politiciennes, le gouvernement formé le 15 mai 1957 était" un gouvernement mort né "faute de majorité parlementaire et d'adhésion de la masse populaire. On ne peut prétendre que c'est l'arrivée au Cameroun du haut commissaire Jean RAMADIER qui a précipité la crise ministérielle. Les Camerounais n'étaient pas satisfaits du gouvernement MBIDA et l'amitié franco camerounaise faillit en être compromise. Puisque la France a voulu voir instaurer au Cameroun la démocratie elle doit admettre que les Camerounais se prononcent en toute liberté pour choisir ses responsables gouvernementaux. - A 6'45" - voeux pour une formation gouvernementale représentative de tous les groupements politiques et efficace techniquement. Les rumeurs concernant un rappel en métropole de Jean RAMADIER, Kemajou déplore que dans L'Union Française les représentants de la France qui comprennent le mieux les intérêts africains soient mal vus par les représentants des gouvernements centraux. - A 8'53 " -Si le haut Commissaire Jean RAMADIER devait être révoqué ce serait pour avoir dit la vérité et suivi la population camerounaise, l'envoi d'un nouveau commissaire serait celui d'un homme approuvant les injustices et les manoeuvres qui ont perdu en partie l'empire français. - A 9'50" - en France des Français comprendront la cause du Cameroun et "... La main dans la main, avec les vrais Français, nous bâtirons, j'en suis sur, la vraie communauté franco-camerounaise et je dirai même franco-africaine."