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La Nuit de la radio 2022 : retour sur «Le panoptique spatial»

La Nuit de la radio 2022 : retour sur «Le panoptique spatial»

La Scam (Société civile des auteurs multimedia) organise la Nuit de la radio, une expérience unique d’écoute collective. Depuis 2001, la Nuit de la radio propose de (re)découvrir des extraits mythiques de l’histoire de la radio, issus des collections de l’INA. En 2022, le thème était : «Le panoptique spatial». Un programme sonore écrit et réalisé par Amandine Casadamont.

Par l'INA - Publié le 10.07.2023

Depuis sa création, la Nuit de la radio a notamment abordé les rivages de l’Ailleurs (2009), L’Esprit des lieux (2014), la censure (Les Oreilles ont des murs, 2010), l’Afrique (2003), les Plaisirs (2013), les Voix des ondes (2005), le Noir (2008), les lendemains qui chantent (Ça ira mieux demain !, 2012), les Ondes de choc (2015), L’adieu aux larmes (2016), Liberté(s) (2017), Le jour tombe, la nuit se lève (2018), Refaire le monde (2019), Avoir 20 ans (2020-2021)…

La Nuit de la radio 2022 est un événement qui a été proposé par la Scam en partenariat avec l’INA. Le thème : «Le panoptique spatial».

Présentation par Amandine Casadamont : « Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, l’espace a cessé d’être du domaine de l’imaginaire. Le vieux rêve de l’homme s’est enfin réalisé.

Peu à peu, un tournant s’y est opéré, et l’homme a étendu son territoire jusqu’aux astres. Les premières missions spatiales se voulaient d’avantage scientifiques que militaires, du moins en apparence.

La conquête de l’espace née en pleine guerre froide laissait déjà présager que les velléités de l’homme allaient s’y étendre et que tout comme sur la terre, l’homme y planterait ses drapeaux. De là, il pourrait tout voir, tout contrôler, construire des maisons, des entreprises, des prisons, des laboratoires, se débarrasser de la pesanteur, grignoter ses ressources, y laisser ses déchets et y mener les prochaines guerres.

De par cette prise-conquête de l’espace, les notions d’impossible et d’infini se sont encore déplacées, pour le meilleur, et pour le pire…»

Amandine Casadamont : autrice/réalisatrice sonore, artiste/curatrice
Avec le concours de Valérie Canton-Pont, documentaliste INA
Remerciements : Kaye Mortley, Wave Audio
Visuel & design : Chevalvert

Ci-dessous, retrouvez 3 capsules sonores extraites du programme long de 1h20, «Le panoptique spatial».

Cet extrait de la Nuit de la radio 2022 est issu de l’émission L'attraction de la Lune sur les hommes – Les chemins du jour, diffusée le 5 août 1956 sur la Radio Télévision Française (RTF).

Producteur : Luc Bérimont

Participant : Alexandre Ananoff

© INA 

Cet extrait de la Nuit de la radio 2022 est issu de l’émission La fusée lunaire soviétique – Actualités du midi, diffusée le 4 janvier 1959 sur France II Régionale (RTF).

Journalistes : Maurice Hutin, Paul-Louis Mignon, Francis Mercury. 

Chroniqueur : Philippe Diolé

© INA

Cet extrait de la Nuit de la radio 2022 est issu de l’émission Les signaux - Inter actualités de 12H30, diffusée le 29 novembre 1960 sur la sur la Chaîne Parisienne (RTF).

Journaliste : Tommy Franklin

© INA

Le parcours d'Amandine Casadamont

Née à Paris en 1980.

La pratique d’Amandine Casadamont est au croisement de la pièce radiophonique, de la performance et de l’installation sonore. Elle est autrice et réalisatrice de nombreuses créations radiophoniques où le fantastique prend une place importante dans un espace concret documenté. Ainsi la fiction touche-t-elle à appréhender le réel.

Partant souvent de constats et problématiques socio/politiques, la majorité de ses pièces questionnent les manières de faire de nos sociétés.

Amandine Casadamont aime à quitter ses zones de confort pour capter l’invisible, et évoquer des sujets sensibles comme lors de ses voyages en zone interdite à Fukushima ou dans le désert mexicain en zone de narco trafic. De ces voyages, nous pouvons retenir en particulier Retour possible, Césium 137 et Zone de Silence, les deux dernières ont été produites par France Culture.

Elle collabore avec plusieurs radios européennes comme France Culture, Deutschlandfunk Kultur, Radio Romania et la SRF.

Elle a été distinguée par différents prix internationaux comme le Prix du documentaire sonore de la Biennale Internationale de Radio de Mexico (2012), le Prix Phonurgia d’art sonore radiophonique (2015) , le New York Festival « sound art category » (2016), et pour la France, le Prix Scam (2020) de « la meilleure œuvre sonore »…

Depuis 2019, elle est curatrice de l’espace sonore et performatif du Musée Transitoire, projet d’art contemporain franco-suisse, multidisciplinaire et itinérant, lequel investit des lieux en transition de vie.

Amandine Casadamont est membre de la Commission du répertoire sonore de la Scam.