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Les «faits de plume» d'Edwy Plenel avant Médiapart

Les «faits de plume» d'Edwy Plenel avant Médiapart

Edwy Plenel quitte la direction Mediapart le 14 mars 2024. Avant de cofonder ce média d’investigation en 2008, le journaliste était déjà reconnu pour ses enquêtes sur des scandales politiques.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 14.03.2024
Edwy Plenel avant Médiapart - 2024 - 00:00 - vidéo
 

L'ACTU.

Après 16 ans de direction de Mediapart, Edwy Plenel quitte la tête du média d'investigation qu'il a fondé en 2008. S'il abandonne la rédaction en chef, il n'abandonnera pas la plume. C'est « l'homme qui incarne depuis 40 ans l'investigation dans les médias », a souligné Mediapart lundi 11 mars, ajoutant qu'il avait révélé quelques-uns des plus beaux scoops de l'histoire de la presse française. Le montage d'archives disponible en tête d'article revient sur trois de ses plus célèbres enquêtes.

LES ARCHIVES.

Dans les années 80, Edwy Plenel est journaliste au quotidien Le Monde. Il est à l’origine de nombreuses enquêtes mettant en cause le pouvoir. L’un de ses premiers faits d’armes concerne l’affaire des « Irlandais de Vincennes ». Nous sommes en 1982 et des Irlandais sont arrêtés, soupçonnés d’être à l’origine de l’attentat de la rue des Rosiers, survenu trois semaines plus tôt. « C’est dans cet appartement au 3e étage que les 2 hommes ont été interpellés. Des documents et des explosifs ont été saisis... » Trois ans plus tard, après une longue investigation, Edwy Plenel révèle que c'était en fait le capitaine Barril, numéro 2 du GIGN, qui avait placé les armes dans cet appartement. « C’est un petit montage policier. C'est-à-dire que bon, il y a du terrorisme, on a besoin de faire du chiffre, on charge la mule, donc on amène les preuves. C’est simple, et ça se sait très vite en haut lieu », déclarait-il dans l'émission « Ex Libris » à l'occasion de la sortie de son livre-enquête en 1992.

Deuxième enquête marquante, celle du Rainbow Warrior : un navire de Greenpeace cible d’un attentat en Nouvelle-Zélande en 1985, avec la mort de l'un des membres de l’association. Quelques mois plus tard, plusieurs journalistes, dont Edwy Plenel, révèlent l'implication des services secrets français dans ce sabotage. L'affaire fait grand bruit au niveau international obligeant l’État français à reconnaître les faits par la voix de son Premier ministre de l’époque, Laurent Fabius, qui finit par avouer que ce sont bien des agents de la DGSE qui ont coulé le bateau et qu'ils ont agi sur ordre. Des années plus tard, Edwy Plenel découvrira avoir été mis sur écoute alors qu’il enquêtait sur ces deux affaires.

Troisième grande affaire, le « scandale du Panama » dont le 20h de TF1 faisait son grand titre le 28 août 1991 : « Dans son article du 27 août Edwy Plenel rapporte que la dernière campagne présidentielle de François Mitterrand aurait été financée en partie par l’ex-homme fort du Panama, Manuel Noriega. Pour appuyer ses dires, le journaliste publie des extraits de deux lettres remises par un homme d’affaires panaméen, Vigilio Correa... » Sauf que cette fois, le journaliste s’est trompé. Les preuves qu'on lui a fournies sont en réalité de faux documents.

Malgré cette erreur, il deviendra directeur de la rédaction du Monde quelques années plus tard.

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