Plateau Bernard Kouchner

Interview en plateau de Bernard KOUCHNER, secrétaire d'Etat à l'action humanitaire après ses déclarations devant les jeunes rocardiens à Vitrolles exprimant sa déception quant au peu de moyens dont dispose son ministère pour mener à bien les missions qui lui sont confiées : "C'est difficile mais c'est très novateur, car c'est le premier ministère au monde chargé de l'action humanitaire, c'est difficile parce qu'il faut combattre toutes ces pesanteurs (..) qui sont en général dans l'administration des choses (..) alors lorsqu'il faut s'agiter dans l'urgence, au Soudan, au Népal, au Burundi, en Somalie, il faut vraiment aller très vite et lorsqu'il n'y a pas de centralisation, les hommes et les moyens sont dispersés, dans les ministères, dans les organisations non gouvernementales, il faut rassembler tout ça, c'est un peu long (..) Je n'ai pas besoin d'argent, j'ai besoin d'un état d'esprit, de vivacité, de réponses, j'ai besoin du coeur et pas forcément d'argent (..) En effet j'entends parfois des propos réactionnaires, ce n'est bien sûr pas à l'intérieur du gouvernement sinon je l'aurais quitté, en tout cas lui m'aurait quitté (..) je les trouve très accomodants avec moi car c'est vrai que je suis un emmerdeur et je suis là pour ça (..) Salut Léon (SCHWARZENBERG), parce que c'est un vieil ami et que sa voix est indispensable, d'autant plus que je ne suis pas d'accord avec lui, il a été trop rapide, j'étais en désaccord profond avec ce qu'il a dit sur le SIDA et sur ce qu'il dira ce soir c'est à dire le dépistage systématique, c'est pas parce que je pense qu'il doit parler qu'il a forcément raison."