Notre-Dame-des-Landes : une opposition au long cours
Ca fait 7 ans que les zadistes occupent la zone du futur aéroport de Notre Dame des Landes. Ce week-end ils appellent à manifester contre les menaces d'évacuation de Manuel Valls. Des conflits qui ne datent pas d'hier. Abandonné dans les années 80, cet aéroport du grand ouest resurgit dans les années 2000. Objectif : remplacer l'aéroport actuel par un nouveau plus grand, équipé de deux pistes et situé à 17km de Nantes. Principal argument des défenseurs du projet : éviter la saturation de l'aéroport de Nantes. Le trafic aérien a plus que doublé en 15 ans passant de : 1 992 909 passagers en 2000 à 4 394 996 passagers en 2015. Et la direction générale de l'aviation civile prédit une hausse dans les années à venir : 4.7 millions de passagers en 2018... Pour atteindre 6 millions de passagers en 2030. Une augmentation qui n'est pas un argument valable estiment les opposants au projet : ils dénonçaient le coût de cet infrastructure dès le début des années 2000. Ce projet est estimé à 651 millions d'euros Hors taxe dont 43.7% est pris charge par l'État et les collectivités locales et 56.3% par l'aéroport du grand ouest filiale du groupe Vinci. Selon les opposants, rapports d'experts à l'appui, un réaménagement de l'actuel aéroport serait suffisant pour éviter l'engorgement et ainsi épargner la faune et la flore protégées du site de notre dame des Landes et éviter d'exproprier 40 exploitants agricoles. Mais l'État est bloqué. Si le projet est abandonné, il devra payer des pénalités contractuelles à Vinci estimées à plus de 200 millions d'euros. Certaines estimations vont jusqu'à 350 millions d'euros. L'explication sans doute de l'intransigeance affichée du gouvernement
Producteur / co-producteur |
Institut national de l'audiovisuel |
Générique | Rédacteurs en chef : Richard Poirot, Géraldine Cornet Lavau |
Descripteur(s) | aménagement du territoire, Notre Dame des Landes, occupation militante, POLITIQUE INTÉRIEURE, terre agricole |