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Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy

Invité spécial - 08.02.1996 - 25:19 - vidéo

Nicolas SARKOZY, invité spécial de Jean Luc Mano et Alain Duhamel, est interrogé sur les derniers faits de l'actualité : la rivalité Madelin/Léotard pour la présidence de l'UDF, la proposition de loi de Pierre Mazeaud visant à instaurer un délai de prescription de six ans pour les délits d'abus de biens sociaux , le plan de relance de l'économie du premier ministre et les critères de convergence de Maastricht pour la monnaie unique. - Fin de non recevoir sur la course à la présidence à la tête de l'UDF et conclusion "je n'ai pas d'autre famille que la famille gaulliste". - La récente polémique à l'Assemblée nationale sur la proposition de loi MAZEAUD "je suis préoccupé par l'atonie du débat politique, on n'a plus le droit de réfléchir, il n'y a pas une seule personne qui ne conteste qu'il y a un problème, que le délit d'abus de biens sociaux soit soumis au même délai de prescription que les autres délits, l'imprescriptibilité n'est pas une réponse adaptée, c'est le renforcement des conditions de transparence de la gestion de nos entreprises qu'il faut... Je ne suis pas d'accord avec cette proposition de loi (le délai à 6 ans) mais je n'aboie pas systématiquement avec la foule, on prend les gens pour des imbéciles, on peut leur expliquer qu'il ne s'agit pas là d'amnistie". - Sa position à l'intérieur de la majorité "je suis pleinement dans la majorité, je soutiens ce gouvernement, j'étais en décembre du côté d'Alain JUPPE... Il s'agit d'avoir des convictions, de montrer qu'on peut mettre en action les idées qui nous ont porté au pouvoir... Au gouvernement, on essaie de faire le mieux possible, il faut accepter de se concerter avec sa majorité... BALLADUR, ce qu'il cherche ? apporter sa contribution à la victoire de la majorité à la place qui lui convient le mieux, la majorité est diverse pour rassembler au delà des strates nationales... JUPPE est un homme qui a traversé des épreuves, je souhaite qu'il se rétablisse, le Premier ministre est confronté au quotidien, le Président est en charge du long terme, Jacques CHIRAC a affirmé des changements qui vont dans le bon sens". - Le plan de relance "son train de mesures pour inciter les Français à consommer ?, la croissance est en train de partir, prendre des mesures de relance ce n'est pas suffisant, mon désaccord porte sur la politique fiscale, en 94 j'étais ministre du Budget, l'impôt sur le revenu a diminué de 6 %, trop d'impôt tue l'impôt, la réforme fiscale il faut l'anticiper, c'est ce qui donnera confiance au consommateur, ce que font les Allemands il faut le faire, on a trop ponctionné les Français, 6 points d'impôt de plus que les Allemands". - La réduction du temps de travail "je n'y crois pas sans réduction de salaire et il faut donner du pouvoir d'achat, il faut sortir de l'idée simpliste que les chefs d'entreprise embaucheront si le temps de travail diminue, il faut laisser les entreprises travailler, faire de la France un pays d'entrepreneurs". - La semaine d'action de la CGT "il reste une grande sensibilité de la société française, d'abord se concerter puis après, annoncer les mesures... Le pays est inquiet, y a t-il une solution pour sortir de la hausse du chômage se disent les gens... Nous avons besoin de syndicats forts pas politisés, en France le syndicalisme agricole est le plus efficace et le plus intelligent". - La monnaie unique "je ne comprend pas ce débat, la monnaie unique c'est notre avantage pour faire fonctionner les entreprises dans cet espace européen, je suis pour le maintien de la date en 97, sur les critères de convergence, ni l'Allemagne ni la France ne pourront les respecter, je considère que ce qui rassurera le marché c'est le pragmatisme des hommes politiques, les Allemands, eux, l'ont déjà la monnaie unique, c'est le mark". - Revenant sur l'abus de bien social "ce qui m'inquiète, c'est la coalition de stratégies diverses qui ferait qu'aucun d'entre nous n'aurait plus de droit de parler, l'abus de bien social, la monnaie unique, quel sera le résultat ? un ennui mortel". - L'idée d'armée professionnelle "la professionalisation de l'armée je suis pour, le service civique je suis pour, chacun doit être prêt à donner 10 mois de sa vie pour être libre". - L'idée d'école sanctuaire chère à François BAYROU "un peu réservé sur l'école sanctuarisée, je suis très frappé en ce qui concerne l'éducation qu'on oscille entre le non dit et le trop dit, le trop dit c'est de dire que tous les collèges seraient touchés par la violence et le non dit c'est de ne pas dire que la sélection est la seule garantie de l'égalité des chances... J'aurai l'occasion de faire une proposition sur ce sujet, ce que veulent les jeunes c'est que la règle du jeu soit connue et respectée, le droit à l'inscription dans les universités est un droit imprescriptible pour le 1er cycle puis il faut ensuite passer un examen pour avoir droit au cursus long ou court". - Sa carrière "j'ai toujours rêvé de faire de la politique, j'étais sans doute trop pressé, j'ai connu l'échec, aujourd'hui je ne suis plus pressé, je suis calme".

Producteur / co-producteur France 2
Générique Réalisateur : Pascal Gervais Participant : Nicolas Sarkozy Présentateurs : Jean Luc Mano, Alain Duhamel
Descripteur(s) Bayrou, François, conflit social, consommation, débat parlementaire, Education nationale, escroquerie, fiscalité, Juppé, Alain, justice, petite phrase, plan économique, procédure judiciaire, réforme, RPR-France, service public, syndicat, système monétaire, Union européenne
Economie et société
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