Invité / Philippe Poutou

L'invité de Stéphane LIPPERT est Philippe POUTOU candidat du NPA à la présidentielle. Il a écrit le livre " Un ouvrier c'est là pour fermer sa gueule " Nicolas SARKOZY propose des référendum. Philippe POUTOU " C'est de la blague, surtout venant de SARKOZY qui il y a quelques années nous avait balayé le résultat du référendum sur le traité européen. Ils se sont foutus du résultat et ils ont fait l'inverse par la suite. On sait très bien que la démocratie ils s'en foutent, ils ont mené une politique contre les peuples, contre les populations. C'est au moment des élections que ces gens là s'aperçoivent qu'il y a des gens qui souffrent, qui sont licenciés, des gens qui perdent leur boulot, qui s'appauvrissent. C'est la comédie, maintenant tout le monde vient du peuple, ou fils de paysan ou fils d'ouvriers, ou ils vont voir les usines. Ce qui est désagréable c'est ce cirque là dans un contexte de crise profonde. " Quand Nicolas SARKOZY trouve en quelques jours des solutions pour sauver les ouvriers de LEJABY, de Photowatt, de Petroplus, qu'est ce que ça vous inspire ? Philippe POUTOU " Il veut sauver sa peau, il trouve des solutions, alors qu'en même temps il y a "Fralib" qui n'a pas de solution, que ça fait 16 mois qui se battent contre une fermeture d'usine. Il y a des suppressions d'emplois partout, depuis des années, et ça continue aujourd'hui, dans les services publics. Les facteurs qui se battent contre les suppressions de postes, les ouvriers qui son licenciés en silence. Il y a un coté complètement artificiel. Y a des élections, il faut sauver sa peau, c'est ce qu'il fait aujourd'hui. Dans la réalité il y a un rouleau compresseur qui aujourd'hui encore fait que des tas de gens perdent leur boulot et s'appauvrissent. Encore une fois c'est du cinéma, et il y a besoin aujourd'hui d'une politique concrète. La politique concrète ce serait d'interdire les licenciements. Il faut arrêter les fermetures d'usine, il faut arrêter les suppressions de postes dans les services publics. " Vous êtes bas dans les sondages. Il y a 5 ans, votre prédécesseur Olivier BESANCENOT en était 4%. Philippe POUTOU " Pour l'instant on est plus dans l'objectif de devenir candidat officiel d'obtenir les 500 parrainages. Il nous reste 3 semaines, on en est à 465 aujourd'hui. On a une légitimité pour être présent. On a des choses à dire, on a un programme anti capitaliste à défendre. On a envie de porter toute la révolte, la dignité populaire, défendre tout ça. Il faut qu'on soit candidat et après on verra pour le score. Que le système démocratique permettre qu'il puisse y avoir un ouvrier qui soit candidat. " Qu'est ce qui vous différencie de Nathalie ARTHAUD, autre candidate d'extrême gauche ? Philippe POUTOU "Lutte ouvrière" a voulu être candidat, ils ont pas voulu discuter avec nous de la possibilité de faire quelque chose ensemble. Nous on est les derniers arrivés, mais on des choses qui sont différentes aussi. On est contre le nucléaire, pas "Lutte Ouvrière". On défend aujourd'hui l'idée d'une riposte unitaire, quelque soit le président qui sera élu. Il y aura besoin que la gauche de la gauche on se batte tous ensemble, qu'on prépare dès maintenant les luttes sociales. Pour stopper la politique libérale, c'est qu'il y ait une révolte par en bas, un peu comme ce qui se passe en Grèce aujourd'hui, avec la révolte sociale. Il faut absolument qu'on discute de maintenant de cette riposte là. On est peu les seuls à le défendre pour l'instant. "