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Retour sur une époque où garer son scooter à Paris ne posait - presque pas - de problèmes

Retour sur une époque où garer son scooter à Paris ne posait - presque pas - de problèmes

A partir du 1er septembre 2022, dans la capitale, les deux-roues thermiques devront payer leur stationnement sous peine d’amende. Depuis quelques années, le stationnement des scooters sur les trottoirs de la capitale pose problème. Tolérés dans les années 1980, leur augmentation a fait évoluer la position de la mairie. 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 30.08.2022
Scooters : peut-on se garer où l'on veut ? - 1989 - 03:42 - vidéo
 

Le 1er septembre 2022 marque la fin du stationnement gratuit des motos et scooters thermiques parisiens, les deux-roues électriques ne sont pas concernés par cette mesure qui avait été promise par Anne Hidalgo lors de sa campagne. Ces deux-roues motorisés thermiques (2RM) ne pourront donc plus stationner gratuitement dans les rues de Paris sur les 42 000 places qui leur sont réservées. Leurs propriétaires devront, au choix, souscrire un abonnement s’il veulent se garer dans leur quartier ou payer leur place de façon journalière, sous peine d'amende (135 euros). Entre découragement et colère, la grogne monte chez les usagers. Une mesure qui s’inscrit dans la politique de « mobilités douces » promue par la mairie et un moyen de réguler le stationnement anarchique. Les 2RM rejoignant ainsi les voitures dont le stationnement avait été rendu payant en 1970.

Il parait loin le temps où la « motocyclette » ou le scooter étaient présentés comme le moyen de transport idéal des citadins. « Fini les bouchons, à nous la liberté », précisait d’ailleurs le commentaire de ce reportage de 1989 proposé en tête d'article, et diffusé dans le magazine « L’Assiette anglaise » de Bernard Rapp. Ce 14 janvier, le chroniqueur Vincent Gerhards, lui-même possesseur d'un scooter, évoquait à l’écran son mécontentement de s’être fait verbaliser alors qu'il s'était garé sur un trottoir. A l’époque, la liberté de stationnement semblait aller de soi et les contraventions étaient rarissimes. Pour comprendre la raison de cette verbalisation, il avait mené l'enquête. S'il existait des règles, apparemment elles étaient méconnues. Selon un spécialiste interrogé, le nombre des deux-roues avaient explosé depuis le début des années 1980. Mais dans les villes, rien n'avait été anticipé pour accueillir ces nouveaux modes de déplacement, notamment en matière de parking.

En sécurité sur le trottoir

Faute de stationnements réservés aux deux-roues, l'anarchie était de mise. Les pilotes craignaient avant tout de se faire voler leur bolide, alors ils se débrouillaient pour les attacher, de préférence à un poteau fixe. Or, le seul endroit où l’on pouvait accrocher son scooter ou sa moto, c’était sur le trottoir. Et parfois, de retour, une mauvaise surprise attendant le motocycliste : « bonjour la prune » ironisait le commentaire. Certains, plus naïfs que d'autres, s’attachaient au pire endroit possible « à un poteau de parcmètre et quand je suis revenu, j’avais une contravention ! », s’étonnait le possesseur circonspect d'un scooter.

C'est un commissaire chargé de la circulation qui allait éclaircir les règles appliquées en matière de verbalisation de deux-roues. A l'époque, seuls les véhicules immatriculés pouvaient être verbalisés. En outre, il leur était interdit de stationner sur les trottoirs et ils devaient se garer « le long » de ces derniers, où rien n'était prévu à cet effet. Quant au stationnement des « motocyclettes » non immatriculées, il n’était que « toléré » sur ces trottoirs très prisés. Faute de zones aménagées et de règles simples, l'imbroglio ne faisait que commencer !

En juillet 2004, l’immatriculation des cyclomoteurs neufs de moins de 50 cm3 devenait obligatoire, pour se généraliser à tous en janvier 2011. Le stationnement sur les trottoirs était prohibé.

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