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Mary Quant, la couturière qui inventa la minijupe

Mary Quant, la couturière qui inventa la minijupe

La styliste britannique est morte jeudi 13 avril à l'âge de 93 ans. Elle restera connue comme la créatrice de la minijupe, même si ce titre fut disputé avec André Courrèges.

Par la rédaction de l'INA avec l'AFP - Publié le 13.04.2023
La mode pop - 1967 - 02:17 - vidéo
 

La styliste britannique Mary Quant, qui a révolutionné la mode en popularisant la minijupe, est morte jeudi 13 avril à l'âge de 93 ans. Son style était très reconnaissable, avec sa fameuse frange brune et ses minijupes.

Née le 11 février 1930 à Londres, elle avait ouvert en 1955 sa première boutique, Bazaar, dans le quartier de Chelsea. Ce magasin de vêtements et accessoires est rapidement devenu un lieu de rendez-vous des Beatles ou encore des Rolling Stones. On y croisait aussi Brigitte Bardot, Audrey Hepburn.

Mary Quant était donc surtout connue pour créer des robes et des jupes courtes, aux lignes simples et aux couleurs vive. Si son titre de créatrice de la minijupe a fait l'objet de nombreuses querelles, notamment avec le Français André Courrèges, la Britannique a sans nul doute participé à la promotion internationale des coupes courtes et moulantes.

Une mode pop

Pour elle, il n'y avait pas d'âge pour porter la minijupe, un vêtement qu'elle voyait devenir «un classique», comme elle le dit dans l'archive visible en tête de cet article et qui date de 1967. «Je pense qu'elle [la minijupe] deviendra un classique, elle n'est pas spécialement faite pour les jeunes, ma grand-mère, si elle n'était pas morte, aurait porté une minijupe», disait-elle.

Le débat, au milieu des années 60, sur l'essort de la minijupe était vif. Entre indécence et polémiques dans les établissements scolaires, les avis étaient partagés.

Adepte des formes géométriques, des pois, des contrastes de couleurs et des jeux de matières, comme le PVC, Mary Quant a également développé une mode ludique et sans snobisme. Outre la minijupe, les femmes lui doivent aussi le short («hot-pants»), les imperméables en plastique, le maquillage «boîte de peinture» et le mascara waterproof.

«Il se trouve que mes vêtements collaient exactement avec la mode adolescente, avec la pop, les bars à expresso et les clubs de jazz», commentait-elle dans Quant by Quant, sa première autobiographie parue en 1965. «La mode est devenue très internationale, la rue parisienne est plus jolie que la rue londonienne», disait-elle trois ans plus tard, dans l'archive ci-dessous, lors d'un passage à Paris.

Mary Quant
1968 - 02:51 - vidéo

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