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Les Felsinati, une «vraie» famille Addams française

Les Felsinati, une «vraie» famille Addams française

La série Netflix «Mercredi», inspirée de la famille Addams, réalise le meilleur démarrage de l'histoire de la plateforme pour une série en anglais. Il y a dans les archives LA vraie famille Addams qui vivait en Moselle en 1988...

Par la rédaction de l'INA - Publié le 30.11.2022
 

L'ACTU.

La série Mercredi, inspirée de La Famille Addams, diffusée sur Netflix depuis le 23 novembre, réalise le meilleur démarrage de l'histoire de la plateforme pour une série en anglais. Elle détient le meilleur record de vues en une seule semaine avec plus de 341,2 Millions d’heures ! Créée par Alfred Cough et Miles Millar, elle est réalisée en partie par Tim Burton. Mercredi relate les aventures de la fille de la famille Addams, la taciturne Mercredi qui donne son titre à la série. Jenna Ortega incarne l’héroïne obligée de s’adapter à sa nouvelle école tout en résolvant des crimes. Elle donne la réplique à Gwendoline Christie (Game of Thrones), Christina Ricci et Catherine Zeta-Jones. Il existe dans les archives une famille bien réelle et tellement plus étrange que les personnages fictionnels ! Il s'agit de la famille Felsinati qui vivait à Ebersviller, dans la Moselle en 1988. Ses membres atypiques rivalisaient aisément avec Morticia, Gomez ou Mercredi. Un reportage étonnant.

L'ARCHIVE.

L’archive en tête d’article, filmée par France Régions 3 Nancy en décembre 1988, dresse le portrait de cette famille mosellane dont tous les membres partageaient une même passion, celle des maquettes. Rien de plus anodin, sauf que les maquettes en question avaient de quoi intriguer. La maman, Ginette, le papa Edmond et leurs quatre enfants, Astrid, Daniel, Marc et Christian, adoraient travailler de leurs mains, certes, mais les maquettes et modèles réduits qu’ils fabriquaient sortaient de l’ordinaire. Camps de concentration, cimetières militaires, potences, et même une guillotine « grandeur nature », réalisée pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française qui approchait.

Derrière des airs macabres, ce travail avait pourtant selon Edmond, un but humanitaire. L’ensemble de leurs créations devaient être exposées et les gains reversés à des associations d’anciens combattants. Edmond rebaptisé « Edward » pour le reportage ne se décrivait pas comme pessimiste, mais plutôt comme un « bricoleur démoniaque ». Dans l’atelier familial, le père motivait ses fils qui confectionnaient les croix et cercueils qui orneraient le cimetière.

Témoigner de l'histoire

« Edward aux mains d'argent » était également fier de présenter sa guillotine, à l’échelle, qui fonctionnait parfaitement, avec un couperet de « 40 kilos » et une « force de 250 kilos sur le tranchant de la lame », précisait-il fièrement face caméra. Il déclarait avec une pointe d’ironie : « il n’y a pas de pardon, la tête, elle tombe ! ».

Quand on lui demandait pourquoi il fabriquait de telles horreurs, le bon père de famille avançait un motif pédagogique inattendu. C’était pour lui une manière de montrer concrètement aux jeunes les horreurs de l’histoire, « pour qu’ils soient conscients de ce qu’il s’est passé », assurait-il. Pas de quoi convaincre le journaliste, visiblement perplexe, qui lui demandait s’il aimait la vie et pourquoi il ne réalisait pas de choses plus gaies ? Edmond, pince-sans-rire, répondait qu’il y penserait « un jour ». En attendant ce jour hypothétique, l'ambiance étrange de l'atelier avait de quoi laisser songeur. Notamment lorsque l'un des fils, assumant avoir fait une bêtise, plaçait sa tête sous le tranchant de la guillotine. Il affirmait tranquillement être « heureux de vivre », tout en sachant qu’il prenait le risque que le couperet ne lui tombe sur la tête.

Ainsi s'achevait cette immersion dans la plus gothique des familles, une vraie famille Addams, qui vous laissera, c'est sûr, un sentiment étrange digne de la plus inquiétante des séries Netflix.

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