De nombreux chefs-d’œuvre allaient suivre. Une œuvre impressionnante, au fil de laquelle Kurosawa a pu comme personne avant lui illustrer l’histoire de son pays, ses traditions, ses coutumes, ses batailles. Réalisateur éminemment japonais donc, et en même temps, nourri de culture occidentale, passionné par sa littérature et sa musique.
C'est lors de la sortie du film Kagemusha, l'ombre du guerrier, en 1980, qu'Antenne 2 consacre un débat autour de ce réalisateur qui vient encore d'éblouir le Festival de Cannes, remportant la palme d'or (ex aequo avec Que le spectacle commence, de Bob Fosse).
Michel Mesnil, professeur et spécialiste du maître japonais, nous apprend les "attaches occidentales de Kurosawa" : "il y a peut-être même des attaches métaphysiques occidentales, (...) une partie de pensée chrétienne s'exprime chez Kurosawa".
Une passion pour Dostoïevski et Shakespeare
Pour la journaliste et critique de cinéma France Roche, l'influence occidentale de Kurosawa se comprend aussi à travers ses références littéraires, matrices de certains de ses films, avec, en premier lieu, une passion pour Dostoïevski et Shakespeare.
Mais cette inspiration n'est pas à sens unique. Comme le rappelle France Roche, Akira Kuroswa aura été aussi une formidable source d'inspiration pour le cinéma occidental.
De son oeuvre découleront deux grands films : Les sept mercenaires (1960), de John Sturges, inspiré de son film Les Sept Samouraïs (1954), et Pour une poignée de dollars (1964), de Sergio Leone, l'un des premiers films du genre "Spaghetti", inspiré de son film Yojimbo (1961).