Mercredi 20 avril, à 21h, s'est tenu le débat de l'entre-deux tours, présenté par Léa Salamé pour France 2 et Gilles Bouleau pour TF1, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Pendant près de 3 heures, les deux candidats au second tour de l'élection présidentielle, qui se tient dimanche 24 avril, ont exposé leurs idées et défendu leur programme, face à 15 millions de Français. Il s'agit de l'audience la plus faible pour cette tradition en cours depuis 1974, et qui a réuni jusqu'à 30 millions de téléspectateurs pour l'entre-deux-tours des élections présidentielles de 1981 et 1988. Leur précédent débat, pour l'entre-deux-tours de l'élection de 2017 avait déjà constitué l'audience la plus basse de cet exercice, avec 16 millions de téléspectateurs, aussi peu que lors du débat de 1995 entre Lionel Jospin et Jacques Chirac.
La question rituelle qui se pose aux Français après le débat, c'est celle de savoir si les joutes oratoires entre les deux candidats ont pu les faire changer d'avis, ou au contraire ont conforté leur choix. Suivre un débat de l'entre-deux-tours et recueillir «à chaud» les impressions des Français est un exercice de style assez fréquent à la télévision, les archives de l'INA en conservent de nombreux témoignages. En tête d'article, nous présentons les avis d'une famille sympathisante RPR et celle d'une famille aux idées socialistes lors du débat de l'entre-deux-tours du 28 avril 1988 opposant le président de la République François Mitterrand, en lice pour un second septennat, et son Premier ministre Jacques Chirac. A chacun son champion donc. Et c'est avec une concentration remarquable que les familles Henry, pour le PS, et Maleysson, pour le RPR, vont suivre et commenter ce débat historique.
