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En 1973, la cigarette faisait... un tabac chez les Français

En 1973, la cigarette faisait... un tabac chez les Français

Le nouveau baromètre de Santé publique France sorti le 13 décembre note une augmentation du nombre de fumeurs en 2021, notamment chez les femmes et les classes défavorisées. Une mauvaise nouvelle après cinq ans de baisse consécutive. Que pensaient les Français de la cigarette en 1973 ? Réponse dans un micro-trottoir.

Par Cyrille Beyer - Publié le 17.11.2021 - Mis à jour le 13.12.2022
 

L'ACTU.

Fin 2022, on compte en France 15 millions de fumeurs, dont 12 millions de fumeurs quotidiens. La tendance qui était à la baisse depuis cinq ans vient de s’inverser. Le nouveau baromètre de Santé publique France note une augmentation du nombre de fumeurs en 2021, notamment chez les femmes et les classes défavorisées. En 2021, plus d'un million de femmes se sont déclarées fumeuses par rapport à 2019. Cette reprise serait directement liée à la crise sanitaire et aux confinements. Cette reprise inquiète, car huit millions de femmes affirment fumer tous les jours en France. Pour inciter les Français à l'arrêt de la cigarette, des témoignages d'anciens fumeurs vont être diffusés à la télé et sur les réseaux sociaux à partir de février 2023.

L'ARCHIVE.

Cette actualité nous donne l’occasion de revenir avec une archive extraite de l’émission « Aujourd’hui Madame » diffusée le 26 septembre 1973 sur une période où le tabagisme était une habitude largement répandue. Un micro-trottoir dans les rues de Paris sondait Françaises et Français sur leur consommation journalière et leur éventuel désir d’arrêter le tabac. Côté consommation, les réponses variaient énormément, de « 3 cigarettes » à « quatre paquets », en passant par des variations importantes « en fonction des jours et des circonstances ». Parmi les sondés, on trouvait plusieurs exemples de gros fumeurs, au-delà d’un paquet par jour.

Se priver d'un plaisir

Concernant l’arrêt du tabac, la motivation était loin d’être au rendez-vous pour la grande majorité des sondés. « Peur de grossir », « absence de motivation », « trop difficile », « pas possible » : telles étaient les réponses souvent rencontrées au cours du micro-trottoir. Un fumeur expliquait ainsi : « Je n’arrive pas à arrêter de fumer, par paresse. Je trouve que c’est agréable de fumer, et à chaque fois que j’ai une bonne résolution, c’est [juste] quand je viens de finir une cigarette, mais ça ne dure que 10 minutes et puis je recommence ».

Une autre fumeuse avouait avoir réussi à arrêter de fumer, pour mieux recommencer ensuite : « J’ai essayé et puis je me suis demandée pourquoi je me privais d’un plaisir qui m’étais très grand, alors j’ai recommencé. La nocivité ? Il y a d’autres choses, comme les vapeurs d’essence […] alors une chose de plus ou de moins… »

En 2021, trois personnes majeures sur dix déclaraient fumer, soit 31,9% des Français, soit en légère hausse d'un point et demi (30,4%) par rapport à 2019.

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