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L'affaire Grégory, un mystère insondable

L'affaire Grégory, un mystère insondable

Nouveau rebondissement dans l'affaire Grégory. Le corbeau, l'auteur des lettres anonymes pourrait bien avoir été démasqué. L'affaire débute le 16 octobre 1984, le petit Grégory Villemin est retrouvé mort noyé et ligoté dans la Vologne. Depuis, l'assassin n’a toujours pas été identifié malgré des années d'enquêtes. 


Par la rédaction de l'INA - Publié le 23.10.2009 - Mis à jour le 16.12.2020
 

Nouveau rebondissement dans l'affaire Grégory. Le corbeau, l'auteur des lettres anonymes pourrait bien avoir été démasqué. L'affaire débute le 16 octobre 1984, le petit Grégory Villemin est retrouvé mort noyé et ligoté dans la Vologne. Depuis, l'assassin n’a toujours pas été identifié malgré des années d'enquêtes. Rappel de cette affaire jamais résolue, qui reste l'un des plus grands mystères judiciaires du 20e siècle. 

Le drame

16 octobre 1984. Le petit Grégory Villemin, 4 ans, disparaît alors qu'il jouait devant la maison de ses parents Christine et Jean Marie Villemin. Quatre heures plus tard son corps est repêché dans les eaux de la rivière Vologne, à Docelles, à quelques kilomètres de sa maison. Le garçonnet est retrouvé pieds et poings liés par une cordelette et un bonnet couvrant son visage.

L'enquête débute, 22 octobre 1984

Le corbeau

L'homicide est revendiqué par un appel téléphonique anonyme ½ heure après la disparition. C'est la voix du "corbeau" qui harcèle la famille depuis près de trois ans. Les Villemin reçoivent également une lettre de revendication les jours suivants.

Le corbeau d'Epinal, octobre 1984

Les suspects

2 novembre 1984. Le témoignage de l’adolescente Muriel Bolle incrimine Bernard Laroche, le cousin germain de Jean-Marie Villemin. Ils auraient enlevé l'enfant ensemble, puis Bernard Laroche aurait fait disparaitre le garçon.

Une parente témoigne, 22 octobre 1984

5 novembre 1984. Bernard Laroche est inculpé d’assassinat et incarcéré. Coup de théâtre : la jeune-fille se rétracte. Le suspect est libéré le 4 février 1985 après 91 jours de détention. Le lendemain, il répond à une interview exclusive.

Libération de Laroche, 5 février 1985

20 mai 1985. Christine Villemin, la mère de Grégory est suspectée à son tour. Le juge Lambert en charge de l'affaire lance une commission rogatoire.

Christine Villemin dénonce les soupçons, 24 novembre 1984

25 mars 1985. Les experts en écriture désignent la mère de Grégory comme étant l’auteur des lettres du corbeau. Elle est inculpée de l’assassinat de son fils puis renvoyée par la chambre d’accusation de la cour d’appel de Nancy devant la cour d’assises des Vosges.

Portrait de Christine Villemin, juillet 1985

Une nouvelle victime

29 mars 1985. Jean-Marie Villemin excédé par la tournure des évènements, toujours persuadé que son cousin est l’assassin de son fils se rend à son domicile et l'abat.

Reconstitution, 20 juin 1985

Une enquête chaotique

L'enquête bascule dans le chaos dès les premières semaines d'investigation. Le principal témoin à charge (Muriel Bolle) revient sur ses déclarations. Elle explique avoir été menacée par les gendarmes. Les deux expertises en écriture et une expertise audio sont annulées pour vice de procédure.

Dysfonctionnement de la justice, décembre 1993

21 décembre 1984 : une plainte pour "faux et usage de faux" et "subordination de témoin" est déposée, contre les gendarmes, par les avocats de cette dernière. Ils sont dessaisis. La police judiciaire, dirigée par le commissaire principal Jacques Corazzi, (SRPJ de Nancy) reprend la main. Les recherches s'oriente désormais vers Christine Villemin. 

Une enquête irrecevable, décembre 1984

Une instruction contestée

D’octobre 1984 à décembre 1986. Le juge Jean-Michel Lambert mène l'instruction : manquements à la procédure, annulations successives de pièces réduisent le dossier en miettes.

Dossier Villemin, septembre 1986

9 décembre 1986. Christine Villemin est envoyée devant la cour d’assise des Vosges.

Cassation, décembre 1986

Mars 1987-janvier 1990. Finalement le juge Lambert va être démis du dossier pour erreur de procédure. Le Président de la chambre d’accusation de Dijon, le juge Maurice Simon, reprend tout le dossier à zéro et muselle la presse qu'il juge en partie responsable du fiasco de l'enquête précédente.

Reprise de l'enquête, octobre 1987

Septembre - octobre 1989. Le juge Simon sort du silence d'abord à la télévision avec Paul Lefèvre.

Déclaration du juge Simon, septembre 1989

Puis dans le journal le "Nouveau détective". Interview volée du juge? Il y explique notamment que Laroche aurait pu enlever l'enfant… La famille Laroche l'attaque.

Itw du "Nouveau détective", octobre 1989

28 janvier 1990. Le juge Simon fait une attaque et tombe dans le coma. A son réveil, il a presque tout oublié de l'affaire. Il est remplacé par le Jean-Paul Martin.

Le juge Simon dessaisi, septembre 1990

3 février 1993. Après un délibéré de plus de quatre mois, une décision de non lieu est prise en faveur de Christine Villemin.

Non-lieu pour Christine Villemin, 3 février 1993

Jean-Marie Villemin

Novembre 1993. La cour d’assise de Dijon ouvre le procès très médiatisé de Jean-Marie Villemin, plus de huit ans après le meurtre de Laroche.

Début du procès, 10 novembre 1993

16 décembre 1993, Jean-Marie Villemin est reconnu coupable et condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis. Il est condamné sur le plan civil, à verser 908.000 francs de dommages et intérêts à Marie-Ange Laroche et aux deux fils de Bernard Laroche.

Verdict 16 décembre 1993

De nouvelles expertises

Dès 1985, l'analyse de l'ADN permettrait d'établir le profil génétique d'éventuels suspects. Le juge Lambert met de côté cette possibilité d'analyser la salive présente sur le timbre de la lettre de revendication du crime.

Entre novembre 1999 et juin 2010. De nouvelles expertises sont demandées.  Malheureusement, il reste peu d'éléments exploitables sur le timbre trop manipulé.

Analyse génétique du timbre, 2000

2008. Les Villemin demandent cette fois que les vêtements de Grégory ainsi que les cordelettes soient analysées.

Réouverture de l'enquête, 2008

Trois ADN sont retrouvés sur la lettre… mais non identifiés.

3 mystérieux ADN, décembre 2012

3 décembre 2008, la cour de Dijon ordonne la réouverture du dossier mais les analyses ne débouchent sur aucune piste.

Querelles d'expert, 4 décembre 2008

Le 30 juin 2010, la justice examine une nouvelle d'analyse demande des parents de Grégory qui réclament de nouvelles analyses de traces, empreintes et enregistrements vocaux.

Nouvelles analyses demandées, 2010

Lundi 16 janvier 2012. Le procureur général près la cour d’appel de Dijon, M. Beney, annonce que l’analyse du cheveu, ainsi que celle du cœur des cordelettes, n’a rien donné.

Nouvelle déception, 2013


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