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L’Olympia, temple du music-hall

L’Olympia, temple du music-hall

ALBUM PHOTO - Emblème de la scène parisienne, l’Olympia renaissait le 5 février 1954 sous l’impulsion de son nouveau directeur Bruno Coquatrix. Retour en images sur un lieu chargé d’histoire et d’émotions musicales.

Par l'INA - Publié le 06.02.2024

Les mythiques lettres rouges de la façade de l'Olympia. 1964. Crédits : Guy Breemat.

En 1888, Jospeh Oller, un entrepreneur à qui l’on doit déjà le Moulin Rouge, installe des montagnes russes dans la cour de son bâtiment au 28 boulevard des Capucines à Paris. Cinq ans plus tard, il transforme le lieu en cabaret. C’est l’acte de naissance de l’Olympia. À cette époque, le music-hall est roi : arts forains, meneuses de revues, tours de chant et spectacles de danse alternent sur les planches. Un âge d’or qui prend fin en 1929 lorsque, crise oblige, la salle est transformée en cinéma.

Il faut attendre 1954 et le directeur visionnaire Bruno Coquatrix pour redonner à l’Olympia ses lettres de noblesses. Car ce dernier voit grand : avec ses 2000 places, l’Olympia relègue les autres salles parisiennes comme l’Alhambra ou Bobino au rang de café-concert. L’ouverture en fanfare acclame la chanteuse Lucienne Delyle qui accueille en première partie un jeune inconnu, Gilbert Bécaud. Les lettres en néon rouge qui illuminent la façade s’imposent comme le symbole du lieu. C’est le début d’une grande aventure.

«Salle légendaire»

Au fil des décennies, l’Olympia voit défiler tous les grands noms de la chanson française comme Edith Piaf, Charles Aznavour ou Jacques Brel qui au sommet de sa gloire, y chanta pour la première fois Amsterdam en 1964. Puis c’est la déferlante de la vague Yéyé avec Sylvie Vartan, Johnny Hallyday et Claude François. C’est également à cette époque que des vedettes internationales comme les Beatles, les Rolling Stones ou Jimi Hendrix vont fouler la scène parisienne. En 1997, la salle est détruite et reconstruite presque à l’identique quelques mètres plus loin. Comme un clin d’œil à 1954, Gilbert Bécaud assure la réouverture en occupant cette fois le haut de l’affiche.

La salle résonne encore des performances légendaires des plus grands artistes et des applaudissements passionnés du public. « Salle légendaire » selon David Bowie, l’Olympia a accueilli près 280 spectacles et plus de 500 000 spectateurs en 2023. Les clichés ci-dessous montrent l'effervescence du lieu et les artistes de renoms qui ont laissé leur empreinte dans cette salle mythique.

Les concerts sont parfois filmés par les caméras de télévision. Ici, la "môme" Piaf  sur la scène de l'Olympia entourée de Théo Sarapo et d'un présentateur.

Les lettres en néon rouge, emblème du 28, boulevard des Capucines. 1957. Crédits :  Daniel Fallot.

Pierre Bellemare, Bruno Coquatrix et Pierre Sabbagh  en direct de l'Olympia. 1958. Crédits : Gérard Landau.

L'humoriste Raymond Devos devant l'entrée de l'Olympia. 1963. Crédits : Jean Claude Pierdet.

L'Olympia est aussi l'adresse des stars. Ici, Jacques Brel au bar de l'Olympia en 1963. Crédits : Guy Breemat.

Il y a foule pour Paul Anka en 1963. Crédits : Robert Siegler.

Le contrebassiste du jazmann  Thelonious Monk signe un autographe avant de monter sur scène. Crédits : Guy Breemat.

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La Beatlemania s'empare de l'Olympia. 1964. Crédits : Guy Breemat.

Johnny Hallyday, symbole de la vague yéyé, bête de scène sur les planches de l'Olympia. 1961. Crédits : Robert Siegler.

Joséphine Baker en répétitions. 1968. Crédits: Georges Hernad.
 

Sophie Daumier et Guy Bedos dans le public pour la soirée "Photorama". 1966. Crédits : Jean-Claude Mallinjod.

 

L'exentrique Michel Polnareff électrise l'audience de l'Olympia pour les début de sa tournée en 1970. Il sera agressé sur scène quelques mois plus tard. Crédits : Bernard Allemane.

L'entrée du hall de l'Olympia aux couleurs de Paul Anka et Alain Barrière dans la soirée du 12 septembre 1963. Crédits : Robert Siegler.

Thelonious Monk de passage à Paris pour un live mythique à l'Olympia. 1963. Crédits : Guy Breemat.

Du 6 février au 15 mars 1964, Johnny Hallyday donne 57 représentations à l'Olympia. Toutes affichent complet. Crédits : Robert Siegler.

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