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L'athlétisme de haut-niveau, un milieu toujours précaire

L'athlétisme de haut-niveau, un milieu toujours précaire

Les Jeux olympiques de Paris approchent, parmi les nouveautés de cette édition, une meilleure rémunération pour les médaillés d'athlétisme. Leur fédération internationale a annoncé verser une prime de 50 000 dollars aux médaillés d'or. Est-ce la fin des difficultés financières pour les sportifs olympiques ?

Par Margaux Bonfils - Publié le 29.04.2024
 

En 2007, Salim Sdiri, champion de France de saut en longueur, devenait le premier athlète à signer un contrat professionnel d'athlétisme. Une meilleure protection en cas de blessure, des revenus réguliers : c'était un soulagement pour le sportif, à un an des Jeux de Pékin. Voici sa réaction après la signature : « Je suis maintenant payé pour faire de l'athlétisme, pour m'entraîner et pour faire des compétitions, chose que je n'avais pas avant. Je vais avoir 1 500 euros nets par mois pour ma formation, ma préparation et, donc, ce qui est bien, c'est que je cotise pour ma retraite, j'ai des plans retraite avec ça. »

Mais cet exemple reste rare. Derrière la gloire des stades, le revers de la médaille est plus sombre. La situation des sportifs reste précaire, même pour les stars de l'époque. En 2009, Romain Mesnil, vice-champion du monde de saut à la perche, voulait alerter le grand public. Il court nu dans Paris, perche à la main. « J'ai perdu un sponsor, sponsor qui me fait perdre une grosse partie de mes revenus annuels, mais je me considère comme bien loti et privilégié, car je sais que derrière il y en a qui rament beaucoup plus. »

Aucun athlète sous le seuil de pauvreté

Des voix s'élèvent pour demander un vrai débat public sur les conditions de vie des athlètes. En 2015, les choses bougeaient. Le secrétaire d'État aux Sports lançait une proposition de loi pour établir un statut de sportif de haut niveau. Et ça pressait, 40 % des sportifs de haut niveau vivaient avec moins de 500 euros par mois. Pourtant, un an plus tard, des athlètes devaient encore jongler entre petits boulots et entraînements.

À quelques mois des Jeux olympiques de Paris, quelle est la situation pour les sportifs ? L'Agence nationale du sport s'est engagée à ce qu'aucun athlète de la délégation tricolore ne soit sous le seuil de pauvreté. Malgré ses efforts, les cagnottes en ligne de sportifs fleurissent sur Internet. En quête de financement pour préparer les Jeux.

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