Ce(ux) qui tue(nt) les Indiens du Brésil

Les Indiens du Brésil étaient 6 millions au 16e siècle, plus que 818 000 en 2010. Tour à tour, ils ont été tués, expulsés, empoisonnés, affamés. Victimes des colons à l'origine, ces dernières décennies, ils sont sacrifiés au nom du développement économique. A la fin des années 60, la télé française se plonge dans la forêt amazonienne, au plus près des tribus indigènes. Déjà à cette époque les ethnologues évoquaient les menaces à leur encontre. Quand ils ne sont pas tués ou expropriés, les Indiens sont menacés indirectement, victimes collatérales des explorations de matières premières : le pétrole, mais aussi le caoutchouc, le bois et surtout l'or. Dans les années 80, les orpailleurs extraient le métal précieux avec du mercure, un élément très polluant, dangereux. Entre 1980 et 1990, 13 millions d'hectares de forêt ont disparu. L'habitat des Indiens a été grignoté par l'exploitation humaine. Dans les années 2000, nouvelle menace pour les Indiens : le bioéthanol. Le Brésil est devenu le 1er producteur mondial de canne à sucre, qui sert à sa fabrication, et qui ronge le territoire des peuples indigènes. Après le bioéthanol, les projets de barrage, et de routes, qui fragilisaient déjà les terres indigènes, la politique de Jair BOLSONARO ne devrait pas arranger les choses : le nouveau président du Brésil a affiché le choix du développement des activités en Amazonie, au détriment population indigènes.