Le directeur de l'ORTF avec Jacques Bernard Dupont

Jacques Bernard DUPONT aux côtés de Léon ZITRONE dans les studios de l'ORTF répond aux questions de jeunes présents à propos de la télévision :A propos des reportages et de la responsabilité des journalistes et rédacteurs des services d'information : "les journalistes sont responsables d'une organisation qui représente la France" ; ils doivent avoir une grande honnêteté dans leurs témoignages et leurs images. Il explique ensuite en quoi consiste le dispositif du duplex, parle des grilles de programmes, des comités de programmes et des "sections" qui avec les directeurs s'occupent de fournir les programmes.Il évoque le rôle et le travail de la Cinémathèque qui fournit des images notamment lors des décès pour des rétrospectives.A propos du public : la SOFRES et l'IFOP sondent le public le lendemain de la diffusion des programmes pour comptabiliser le nombre de personnes qui ont regardé un programme et avoir leur appréciation.A propos du carré blanc il souligne que c'est la direction des programmes qui décide de le mettre ou de ne pas le mettre et que le choix reste de toutes façons subjectif.A propos des programmes culturels : Il faut être à la recherche de programmes de qualité qui permettent d'apporter de l'éducation au public y compris dans les programmes de distraction.L'art lyrique lui semble difficilement compatible avec la télévision à cause du gros plan qui n'est pas avantageux pour les chanteurs lyriques, quant aux représentations de pièces du repertoire classique elles ont déjà été, pour la plupart, adaptées à la télévision.Il faut trouver un équilibre entre ce qui intéresse la majorité et ce qui interesse une minorité.A propos de l'indépendance de l'ORTF : l'indépendance de l'office vis à vis du gouvernement n'est pas totale car un service public ne peut pas être totalement indépendant.En ce qui concerne le journal télévisié il précise que l'objectivité n'existe pas. les journalistes et les directeurs de l'information tentent d'être le plus honnête possible. Léon ZITRONE appuie par son témoignage la réponse de Jacques Bernard DUPONT.Il apporte quelques précisions sur le matériel des services de reportage qui servent aussi bien pour l'Eurovision, que pour le Tour de France par exemple.Il parle ensuite du budget et des recettes qui ne proviennent que de la redevance à 95%. Le budget est très largement suffisant au fonctionnement de l'Office. L'entrée de la publicité sur les chaînes n'est pas de son ressort. Le gouvernement à décidé que ce serait discuté par le Parlement. Il ne faut pas être hostile à l'arrivée de la publicité tant qu'elle ne coupe pas les programmes.A propos de la création de la 3ème chaîne : il faut d'abord utiliser les ressources au mieux entre la 1ère et la 2ème chaîne. Mais la 3ème chaîne verra surement le jour bientôt.L'arrivée de la couleur ne pose pas de réels problèmes techniques. Cela pose plutôt des problèmes financiers et artistiques (hausse des coûts de fabrication des programmes notamment)Si la télévision scolaire prend plus de place dans les programmes il faudrait que les enseignants intègrent la télévison dans leurs cours.il voit la télévision de l'an 2000 comme une télévision dont les téléviseurs, très différents de ceux de cette époque, permettront de capter un grand nombre d'émissions par le satellite.Et pour finir les programmes en couleur ne differeront en rien de ceux en noir et blanc.