Corée du sud
Des trains pas comme les autres
Documentaire sous forme de périple ferroviaire à travers la Corée du sud, commenté par François GALL. Pays de contrastes mal connu des occidentaux, la Corée découverte par la fenêtre d'un train entre Séoul et Busan est une contrée complexe et fascinante. - Séoul, capitale du pays avec ses dix millions d'habitants, mélange de modernisme et de traditions, est le point de départ de ce voyage en train. Un rappel historique sur la séparation du pays en deux parties, sur la "guerre de Corée" et sur les négociations portant sur la réunification, aide à mieux comprendre la mutation économique du sud de la péninsule coréenne. - Le conducteur du train, Yoon WEOL BONG en uniforme et en gants blancs vit dans une cité moderne avec sa femme, qui s'occupe de leurs deux fils. Leurs rapports restent traditionnels, elle le sert à table et dîne ensuite, seule. Son domaine: la maison et les enfants. Lui, comme tous les hommes coréens, a plus de "devoirs" que de "droits", selon la tradition confucéenne. - Dans la pure tradition de Confucius, nous assistons à un mariage étonnant : le marié est vêtu comme un prince (dans la vie il est vendeur de voitures) et la mariée est engoncée dans son costume de cour (elle est caissière dans une grande surface). Le rituel du mariage est réglé par un maitre de cérémonie - Le train file dans la campagne, les paysages sont harmonieux, faits de collines cultivées, de vergers et de rizières. Au plus gros complexe sidérurgique du pays, les ouvriers sont soumis à une discipline stricte. A l'école, les enfants étudient sur ordinateur dès le plus jeune âge (le taux d'alphabétisation est de 98%). - Mais bouddhisme et catholicisme cotoient la doctrine de Confucius : ces moines en bure grise, le crane rasé, qui voyagent dans le train se rendent au monastère de Haeinsa, perdu dans la montagne au fond de la forêt ; créé en 802, le monastère conserve un trésor unique : des planches de bois du XIIème siècle sur lesquelles sont gravées la totalité de la règle bouddhique. Le christianisme, lui, est une religion en pleine progression: il n'est pas rare de voir dans la rue des prêcheurs et des groupes de fidèles chanter des cantiques. - Busan : terminus de la voie ferrée, avec ses quatre millions d'habitants et son port par lequel transite 95% des exportations du pays. Sur l'axe Séoul-Busan, vivent 65% des coréens et le réseau ferroviaire actuel est insuffisant : trois projets de train rapide sont à l'étude (dont le TGV français) pour améliorer le trafic voyageurs. - Mais le tour d'horizon ne serait pas complet sans une séquence à l'île de Cheju, lieu où l'on pratique encore le chamanisme, cette croyance ancienne reposant sur le culte de la nature et des esprits et dont les grands prêtres manient une symbolique sibérienne faite de rites quasi magiques. Cette île est célèbre aussi pour ses femmes-plongeuses qui descendent jusqu'à quinze mètres de profondeur au pied des falaises de basalte pour pêcher la palourde (c'est l'homme qui s'occupe de la maison et des enfants) - Le retour du train vers Séoul se fait par un chemin plus direct: les 400 kms séparant les deux villes sont bouclés en cinq heures.
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