Le point sur Lip

Le reportage fait le point sur le conflit de l'entreprise LIP à Besançon, entamé il y a presque 8 mois. Les ouvriers du secteur machine outil ont accepté de reprendre le travail mais le secteur horlogerie est toujours en panne et malgré des signes d'essoufflement, les grévistes refusent de céder. Commentaire en off et interviews des syndicalistes. - Selon Charles PIAGET, il reste assez d'argent pour réaliser 4 payes sauvages. Mais les forces de l'ordre ont chassé les ouvriers de l'usine et pris son contrôle. Lors de l'assemblée générale de mardi, les délégués CGT et CFDT ont demandé à tous de s'inscrire au chômage afin de ne pas perdre leurs avantages sociaux. - Pour certains, c'est un signe de la fin proche du conflit. Depuis le retrait de M. GIRAUD, le secteur horloger de LIP n'a pas trouvé de nouvel acquéreur. - La CGT et la CFDT sont opposées sur la manière de mener le conflit et sur l'avenir de LIP. - Interview de Charles PIAGET, délégué CFDT : "Il y aura certainement des industriels qui s'intéressent à l'industrie de l'horlogerie LIP". - Interview de Claude MERCET, délégué CGT : "Rien ne vient confirmer nos espoirs. Les fautifs sont ceux qui n'ont pas su voir clair au moment où un accord était possible dans le cadre du GIE, groupement d'intérêt économique." - Le danger est le démantèlement de LIP déjà commencé avec le redémarrage du seul secteur machine outil ; l'armement pourrait suivre. Une société suisse pourrait reprendre l'horlogerie au prix de quelques centaines de licenciements. Seul 1/3 des employés de LIP serait reclassé.