Discours du général De Gaulle
Le mois de janvier 1962 a été marqué à Paris par un grand nombre d'attentats au plastic effectués par l'OAS. Dans les milieux politiques, des contacts sont pris entre modérés, socialistes, radicaux et républicains populaires sur le terrain d'une politique "atlantique" et "européenne". Dans ce contexte, le général De GAULLE s'adresse aux Français pour leur rappeler ce qui a été réalisé par son gouvernement depuis 3 ans et dresser le tableau de ce qui reste à accomplir. - Intégralité de l'allocution : "Oui ! Nous vivons des jours assez tendus et la route n'est pas toujours facile. Y sont évidemment pour beaucoup les troubles suscités par les agitateurs qu'il faut réduire et châtier. Mais rien ne serait plus absurde que d'en être obnubilés alors que nous sommes en période de grandes réalisations..." [suit un rappel historique sur l'évolution de la France depuis le XVIIème siècle]... - "Je le dis, une fois de plus, cette transformation implique d'inévitables remous. En secouant le navire, ceux-ci peuvent donner le mal de mer à des coeurs mal accrochés... En fait et en dépit de tout, nous voguons à pleines voiles vers les buts que nous nous sommes fixés, en ce qui concerne notre développement intérieur que notre action à l'extérieur et le règlement de l'affaire d'ALGÉRIE...." [Le Général décrit ensuite une France en pleine croissance où le Plan doit "accroitre d'un quart notre puissance et notre prospérité". Il poursuit en parlant de la nécessité d'unir les pays de l'Europe occidentale et reparle de la force de frappe française ainsi que des rapports Est-Ouest. Evidemment, la fin de son allocution est consacrée, une nouvelle fois à l'Algerie...] - "... Alors, à mesure qu'était tracée et suivie la voie qui mène à la paix, des Français indignes se sont lancés dans des entreprises subversives et criminelles. Exploitant et exaspérant l'irritation et l'inquiétude d'une partie de la population d'origine européenne, la nostalgie de quelques éléments de l'armée, la rancune et l'ambition de plusieurs chefs militaires ou politiciens disponibles, des conspirateurs ont essayé, essaient et sans doute essaieront de créer des bouleversements à la faveur desquels ils s'imaginent saisir le pouvoir. Ils l'ont tenté, mais vainement, en avril. Ils le tentent en ce moment grâce à un système de chantages, de vols, d'assassinats, transporté jusqu'en métropole. Mais une fois de plus, ils le font vainement... la nation méprise et condamne unanimement ces gens, leurs complots et leurs attentats. Leur destin ne saurait relever et ne relève que des forces de l'ordre, de la police et de la justice. Le gouvernement est là pour en répondre. J'ai moi-même pris, quand il le fallait, je prendrais encore, au besoin, les moyens exceptionnels nécessaires..." [La suite concerne les solutions possibles pour arriver à l'indépendance de l'Algérie].Le Général conclut ensuite son allocution :"... Dans ce temps où tout se décide, ce que nous devons faire est grand. Il y faut la confiance d'un grand peuple rassemblé. Vive la République ! Vive la France !"
Producteur / co-producteur |
Radiodiffusion Télévision Française |
Générique | Participant : Charles de Gaulle |
Descripteur(s) | autodétermination, CEE, croissance économique, décolonisation, défense nationale, discours, France, Guerre d'Algérie, indépendance, OAS-France, Paris, politique économique, résidence officielle, terrorisme |