DOSSIER L'ECOLE EN CHANTIER INVITES JACK LANG LUC FERRY

Le ministre de lEducation nationale François Bayrou a présenté ses 155 mesures sur l'école. Une réforme de plus dans un secteur irréformable ou une vraie prise en compte des problèmes ? L'analyse croisée de Jack Lang et de Luc Ferry. - JACK LANG, ancien ministre socialiste de l'Education nationale : "Les professeurs, élèves et parents ne doivent pas être otages de querelles politiciennes..." A part ça, il approuve la méthode de Bayrou "la même que la mienne, il vaut mieux discuter, dialoguer ; c'est bien de revenir à la concertation après les déboires de la loi Falloux". Estime que "ce qui est proposé va dans la continuité de ce que nous avons engagé : la voie était largement ouverte par Jospin, je l'ai amplifié ensuite". A propos de la lutte contre l'échec scolaire, espère que "les moyens et les crédits seront en harmonie avec les ambitions affichées". Est heureux de voir que toutes ses idées ont été reprises par l'actuel gouvernement. Déplore certaines lacunes, voudrait mieux comprendre la ligne de force. - LUC FERRY, philosophe et président du Conseil national des programmes : "Si l'école publique ne fournit pas certains services, ça va se faire ailleurs. Un exemple de l'orientation générale de cette réforme, la généralisation des langues étrangères à partir de l'école élémentaire : c'est important en terme de démocratisation". Christine Ockrent s'inquiète de savoir si ces propositions ne s'adressent pas qu'aux élèves sans difficultés... "Le mot d'ordre : moins mais mieux, une volonté d'alléger les programmes pour faire chaque chose en son temps. Exemple : l'enseignement des langues étrangères doit commencer tôt".