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Contre expertise : affaire Omar Raddad

Contre expertise : affaire Omar Raddad

19/20 Edition nationale  - 31.10.2000 - 01:39 - vidéo

Reportage. Le point sur le rapport rendu par deux graphologues désignés par la Cour de révision de la Cour de cassation qui fragilise les certitudes des experts sur la culpabilité d'Omar RADDAD condamné en 1994 pour le meurtre de Ghislaine MARSHALL et partiellement gracié en 1996 puis libéré en 1998.Le sujet alterne des images d'archives avec l'interview de Maître VERGES, avocat d'Omar RADDAD.[Source : documentation France 3] Deux graphologues désignés par la Cour de révision de la Cour de cassation ont rendu un rapport qui fragilise les certitudes des experts sur la culpabilité d'Omar Raddad, condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal et partiellement grâcié. Selon cette nouvelle expertise, révélée par EUROPE 1, "Il n'est pas sûr que ce soit Mme Marshall qui ait écrit "Omar m'a tuer"". L'expertise devant la Cour d'assises était très solide et assurait que la victime avait bien désigné son assassin de sa main. Les experts ont simplement dit "C'est moins sûr", a-t-on précisé de même source. La commission de révision, composée de 5 magistrats de la Cour de cassation, a pour objectif de rechercher s'il existe un motif suffisant "de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné". Si ce doute existe, elle peut saisir la Cour de cassation proprement dite qui, elle, décide de la tenue ou non d'un nouveau procès. "Je n'ai pas de détails puisque l'enquête est secrète. Mais je suis bien entendu ravi", a déclaré Me Jacques VERGÈS, avocat d'Omar Raddad . "A l'audience, les experts avaient dit avoir des certitudes à 100% que le texte avait bien été écrit par Mme Marshall. Après débat, ils n'étaient plus qu'à deux-tiers/un tiers. Cette nouvelle expertise est capitale", a-t-il ajouté. L'avocat avait demandé en février dernier d'autres expertises. Il souhaite qu'on analyse la matière même de l'inscription, pour savoir s'il s'agit bien de sang, et qu'on recherche si elle comporte des empreintes, à comparer avec d'éventuelles empreintes de Mme Marshall qui subsisteraient chez elle. Me Vergès demande aussi qu'on analyse la trace, apparemment d'une main, laissée sous l'inscription, et qu'on compare la matière de cette trace avec celle de l'inscription. Selon lui, ces investigations "de base" n'ont jamais été effectuées. Omar Raddad, qui a toujours nié le crime, avait été condamné en février 1994 à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa patronne, Mme Marshall, 65 ans, tuée en juin 1991 dans sa villa de Mougins (Alpes-Maritimes). L'élément à charge le plus important était l'inscription "Omar m'a tuer" sur une porte, écrite avec du sang et attribuée à la victime. Omar Raddad a été partiellement grâcié depuis, en 1996, et remis en liberté conditionnelle en 1998. Il a déposé le 27 janvier 1999 une demande de révision de son procès.

Producteur / co-producteur France 3
Générique Présentateur : Laurence Bobillier Participant : Jacques Vergès
Economie et société

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