Algérie amnistie sous contrôle

En Algérie, l'ultimatum lancé aux groupes armés est dépassé depuis maintenant trois jours, mais la décision du président BOUTEFLIKA d'amnistier les combattants de l'Armée Islamique du Salut complique la situation. Les pourparlers entre l'AIS et le pouvoir algérien se mènent dans la plus grande opacité : même la télévision d'Etat ne peut pas rendre compte de ces négociations secrètes.De tout le journal de 20 heures, pas un mot ni une image de l'amnistie accordée par le pouvoir aux troupes de l'AIS, une amnistie qui se négocie toujours dans les camps de l'AIS que les journalistes n'ont pas le droit d'approcher.Interview d'Algérois qui évoquent les manipulations et la censure dans les journaux. Deux reporters du journal "Le Soir" ont toutefois pu rencontrer BENAICHA, l'émir de la région ouest, numéro deux de l'AIS qui confirme que les maquisards vont rentrer chez eux, libres, mais qui parle de garder des armes. Interview d'Amar HAMICHE, et d'Abder BETTACHE, journalistes, sur l'AIS. Pour l'émir, l'accord doit aboutir au retour sur la scène politique du FIS, interdit depuis 92.Les familles des victimes du terrorisme montent au créneau, car elles considèrent que le FIS est à l'origine du drame algérien. Interview de Zazi SADOU, rassemblement algérien des femmes démocrates : "on nous impose une amnistie alors que les assassins ne demandent pas pardon de leurs crimes mais continuent de les revendiquer... "Les familles n'attendent plus rien de la justice algérienne. Elles veulent porter plainte devant des cours internationales pour crime contre l'humanité.