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Plateau Jean Pierre Chevènement + Nicolas Sarkozy

Plateau Jean Pierre Chevènement + Nicolas Sarkozy

Mots croisés - 24.11.1997 - 01:34:37 - vidéo

LES INVITES D'ARLETTE CHABOT ET ALAIN DUHAMEL, POUR CE 3EME NUMERO DE "MOTS CROISES", EN DIRECT DE LA SALLE DU JEU DE PAUME A VERSAILLES, SONT DANS L'ORDRE : LE MINISTRE DE L'INTERIEUR, JEAN PIERRE CHEVENEMENT, LE DEPUTE MAIRE RPR DE NEUILLY, NICOLAS SARKOZY POUR LE DIRECT PUIS, EN DUPLEX, BRUNO MEGRET, DELEGUE GENERAL DU FRONT NATIONAL, LEON SCHWARTZENBERG, PORTE PAROLE DES SANS PAPIERS ET ENFIN, ERIC ROCHANT, REALISATEUR DE CINEMA PRESENT SUR LE PLATEAU DE L'EMISSION, AU MILIEU DE NOMBREUX JEUNES. - LES THEMES DE CE SOIR SONT LA PRESENTATION AU PARLEMENT DES PROJETS DE LOI GUIGOU (APRES DEMAIN) SUR LA REFORME DE L'ACQUISITION DE LA NATIONALITE ET CHEVENEMENT SUR L'IMMIGRATION (LA SEMAINE PROCHAINE). IL Y SERA QUESTION EGALEMENT DU TRAITEMENT DE LA DELINQUANCE JUVENILE. - Plans des tableaux, gravures illustrant la prestation du serment du jeu de Paume le 20/6/1789, statues. - Les 2 débatteurs disent tout le bien qu'ils pensent l'un de l'autre, Sarkozy "Jean Pierre Chevènement est un homme de conviction, j'ai du respect pour lui, c'est un merveilleux alibi pour Jospin, on utilise plus son image que son influence", Chevènement "il est encore jeune, il a certainement de la pugnacité, c'est un libéral européiste, ce n'est pas très gaulliste, il serait plutôt plus à sa place à l'UDF". - Puis, après la rétro, Chevènement rentre dans le vif du sujet "je regrette qu'on n'ait pas montré un moment d'unanimité, celui de 84... il y avait unanimité sur la carte de résident de 10 ans de plein droit pour stabiliser les étrangers, un mois plus tard Le Pen surgit, c'est cela qui l'explique cette relance de la polémique...il faut affirmer clairement quelques principes, stabiliser les étrangers réguliers, il faut une maîtrise des flux migratoires". - Sarkozy "le débat est passionné et plus technique qu'on ne le croit, le président Mitterrand pendant 10 ans a utilisé l'émigration avec le droit de vote, en 82 une grande erreur a été faite, la grande régularisation de 130 000 étrangers, vous vous apprêtez à faire la même erreur...3ème question après pourquoi et combien : qu'allez vous faire des étrangers dont vous avez le nom et l'adresse que vous n'allez pas régulariser, les garder ou les expulser ?". - Chevènement "la situation est très dégradée... l'article 1 du projet de loi Debré sur la déclaration de départ de l'hébergé avait une visée électoraliste, c'était une manière de capter l'électorat du FN... nous avons voulu faire qq chose qui soit juste et qui assure la maîtrise des flux...la régularisation se fait sur la base de critères, ceux du collège des médiateurs et de la commission consultative des droits de l'homme...ces étrangers ne sont pas tombés du ciel, ils ont été mis dans cette situation par les lois Pasqua et pour les parents d'enfants français, il existe la décision du droit de vivre en famille". - Sarkozy "nous n'avons pas à tolérer des manifestations de sans papiers, un porte parole a été reçu par Lionel Jospin, n'avez vous rien retenu de 1982 ? on provoque un formidable appel d'air". - Chevènement "vous retardez, Mr Sarkozy, vous en revenez toujours à 81-82...les 150 000 demandes exprimées, c'est une situation que vous nous avez laissée, résultant de nos lois et des déséquilibres du monde - il cite les cas - ceux qui ne seront pas régularisés, ils ont vocation à regagner leur pays, il faut une politique de co-développement, qu'avez vous fait, vous ? un cirque épouvantable". - Sarkozy "vous ne donnez pas de réponse sur le nombre ni sur ce qu'on va faire avec les non régularisables". - Chevènement "j'ai été très clair, Sarkozy ne veut pas parler du projet de loi qui va venir à l'Assemblée nationale, il y a un peu plus de 150 000 demandes, nous avons donné jusqu'au 30 avril 98 pour que tous les cas soient examinés, il y aura un ré-examen bienveillant pour les cas familiaux, pour ceux qui ont une bonne insertion...aujourd'hui, il y a eu un peu plus de 10 000 accords, le chiffre définitif aura lieu après le 30 avril 98". - Sarkozy "on aura des dizaines de milliers régularisés". - Chevènement "la reconduction des autres se fera dans des conditions de dignité". - Sarkozy "10 000, c'est beaucoup". - Chevènement "considérez vous qu'on puisse séparer les conjoints, les familles, remettre dans l'avion les malades ?". - Sarkozy "cette générosité à 4 sous, c'est sur le dos des immigrés en situation régulière qu'elle se fait...je vous accuse de faire prospérer le FN, vous alimentez de façon indirecte des guerres racistes d'un autre âge". - Chevènement "l'effronterie de Mr Sarkozy est bien connue...qui verse de l'huile sur le feu ? Jean Louis Debré déclarait le 29 août dernier voter mon texte et aujourd'hui il crie à l'invasion et réveille de vieux démons...vous apportez de l'eau au moulin de l'extrême droite en essayant d'exciter à propos de régularisation, notamment à propos des conjoints et des parents d'enfants français". - Sarkozy trouve que la une seule mesure de fermeté relative ce sont les 12 jours pour le délai de rétention administrative. - Chevènement "la durée de rétention se fait dans un local administratif, avec un avocat, on a prolongé la 2ème phase de rétention pour ceux qui dissimulent leur identité, 12 jours c'est constitutionnel, 14 ça ne l'est pas.....il y a 4 millions d'étrangers en situation régulière qui ont les mêmes droits sociaux, il fallait restaurer le droit d'asile également." - Sarkozy "je dis que c'est une forme de mensonge politique, laxisme sur l'asile politique qui est élargi sensiblement, la définition de "combattants de la liberté" est très floue, les conditions du regroupement familial très largement augmentées, le logement et les ressources financières beaucoup moins dures, on crée toute une catégorie de cartes de séjour, la carte scientifique, la carte pour les malades". - Chevènement répond sur le mensonge puis "100 000 entrées régulières par an en France, les acquisitions de nationalité sont de 100 000, le droit d'asile reconnu à ceux qui combattent pour la liberté par la Constitution sera accordé à ceux qui sont persécutés par des forces non étatiques, exemple les intellectuels algériens". - Sarkozy "si je prends l'exemple de l'Algérie, tout le monde pourra venir à la première guerre civile". - Chevènement "la jurisprudence de l'OFPRA est restrictive, 12 ou 13 000 sont accueillis en France, Mr Sarkozy crée le sentiment de l'invasion...le regroupement familial existe depuis plus de 20 ans, il a été appliqué par tous les gouvernements...il faut que soit reconnu le droit de vivre en famille, c'est une obligation internationale que la France a signée". - Sarkozy "pourquoi un tel projet de loi ?" - Chevènement répond sur l'accueil des étudiants étrangers "on accueille 20 000 étudiants africains de moins entre 93 et 96, Chirac s'en est plaint". - Sarkozy répond sur les étudiants "nous devons contribuer à la formation des élites des pays en voie de développement mais qu'ils retournent dans leur pays...", et sur le regroupement familial et les étrangesr polygames, - Chevènement "c'est faux ce que vous avez dit sur les étrangers polygames, les enfants d'une première union sont seuls concernés" puis il cite les 8 points contenus dans un tract contre le refus des enfants d'immigrés et les retraités étrangers. - Sarkozy "créez vous une nouvelle carte de séjour pour les étrangers retraités, les conjoints des retraités ?". - Chevènement "je réponds à votre question, le conjoint pourra aussi repartir dans son pays" - Sarkozy "aucune condition pour bénéficier de cette situation" puis après l'intervention de Bruno Mégret renvoyant dos à dos les 2 politiques "le discours de Mr Mégret est sans surprise, ...il y a une différence entre la droite républicaine et le FN et elle est toute simple, nous, nous voulons le strict minimum pour des raisons financières, sociales et économiques, il n'y a aucune connotation raciale ou raciste, c'est le fond de commerce du FN, nous voulons une politique ferme sans aller dans des dérives d'inspiration raciste". - Chevènement "les 70 voix qui vous manquent à l'Assemblée, là, vous mettez le doigt où ça fait mal...entre l'original et la copie, on peut dire qu'ils sont beaucoup plus forts que vous (rire de Mégret), pour ce qui est du droit d'asile, c'est une tradition de la France communauté de citoyens". - Sarkozy reprend sur le thème du "droit du sol" "l'époque a changé, le droit du sol en France c'était pour rééquilibrer la démographie française". - Chevènement "la République c'est la citoyenneté, beaucoup de Français sont d'origine étrangère, la France est capable d'agréger des peuples différents...c'est pour cela que je n'ai jamais admis le concept de peuple corse - Sarkozy, à qui Chevènement a rappelé ses origines "mon père a été chassé par le communisme en 49, je suis né de mère française" . - Chevènement "je suis très content que Mr Sarkozy soit mon compatriote". - Sarkozy "n'en faites pas trop". - Chevènement, après l'intervention de Léon Schwartzenberg "le débat est mal posé, Mr Schwartzenberg oublie que les droits de l'homme sont aussi ceux du citoyen, ceux de la République...jamais le gouvernement n'a dit qu'il allait régulariser tous les déboutés, ce sont les critères de la circulaire du 24 juin qui s'appliquent, le respect des engagements pris...grande constance de Lionel Jospin, il faut lutter contre les filières de travail clandestin et d'immigration illégale...peines de 5 à 10 ans pour les filières de travail clandestin, reconduite à la frontière des délinquants graves sans attaches en France, en Italie, le projet prévoit 30 jours de rétention administrative, Mr Schwartzenberg ne comprend pas la réalité". - Sarkozy "nous n'avions pas supprimé le droit du sol" puis escarmouche sur le ton, Chevènement "vous me faites de la peine, faut il que votre cause soit bien mauvaise", réplique de Sarkozy parlant de "suffisance" "dans quelle situation avez vous mis notre pays ? - il cite le programme électoral du PS - par pure démagogie vous avez ré-ouvert un débat inutile". - Chevènement sur l'accès à la citoyenneté "c'est pas de discrimination à l'embauche, dans les loisirs...je ne suis pas favorable au saucissonnage de la citoyenneté, le droit de vote pour les étrangers communautaires a ouvert une brèche intempestive" puis réponse à Sarkozy sur l'élargissement de la citoyenneté aux beaux frères et belles soeurs. - Sarkozy "je suis très opposé aux sociétés multiculturelles, type Liban, Irlande, Grande Bretagne, je n'aime pas les ghettos, être intégré c'est respecter nos coutumes, je suis contre le droit de vote aux immigrés parce c'est réservé aux Français, qu'un étranger devienne français et alors le droit de vote lui sera donné" puis sur le discours laxiste des années SOS Racisme, sur la responsabilité des individus, "le sentiment d'impunité n'est plus tolérable...", sur la prise de drogues douces pour Voynet et sur la délinquance "violer la loi, y compris pour les mineurs, ça

Producteur / co-producteur France 2
Générique Journalistes : Arlette Chabot, Alain Duhamel Participants : Jean Pierre Chevènement, Nicolas Sarkozy
Descripteur(s) château, Chevènement, Jean Pierre, débat, délinquance juvénile, diffusion en direct, droit d'asile, Droits de l'homme, expulsion, famille, France, gouvernement, Guigou, Elisabeth, immigration, immigré, Interview, jeunesse, loi, mineur-âge, ministre, naturalisation, permis de séjour, politique intérieure, réforme, réfugié politique, république, Sarkozy, Nicolas, sécurité, société, Versailles, Yvelines
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