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François Bayrou

François Bayrou

Invité spécial - 15.02.1996 - 27:07 - vidéo

FRANCOIS BAYROU, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, est l'invité de cet "Invité spécial". - BAYROU : "Il y a deux manières de répondre au terme de psychose : les événements les plus graves touchent 30 à 40 établissements sur 10 000. C'est peu mais la tension est grave dans ces établissements. La violence vient de la société dans laquelle l'école est incluse. Il y a une stratégie à construire pour sortir de cette violence". - Sondage présentant les opinions des Français : faut-il introduire la police à l'école ? - BAYROU : "Je ne comprends pas la question posée. La collaboration de la police et de la justice se fait lors des enquêtes et de la prévention. Je suis contre la présence de la police à l'école. La loi du plus fort n'est pas la loi de l'école, sinon, c'est une défaite. Il faut des moyens supplémentaires : un plus grand nombre d'enseignants et de surveillants dans les zones sensibles et difficiles. Il faut renforcer l'autorité de l'école, le respect des enseignants et des élèves entre eux. Il faut des sanctions : les violences sont le fait de jeunes extérieur à l'école. On observe un déficit des familles, des parents dans la société où nous vivons. Il y a une crise des liens sociaux. La responsabilité des parents en souffre le plus. Les victimes sont les plus fragiles, comme les enfants. Les enfants souffrent d'une absence de repères. Les enfants les plus fragilisés, pour qui le monde des adultes n'est plus un repère, voient la violence à la télévision et cela devient ordinaire pour eux. La télévision a une responsablité particulière. A partir du mois de septembre, les enseignants en formation recevront une formation particulière sur les situations de crise". - RD extrait de l'"Invité spécial" de la semaine dernière, NICOLAS SARKOZY (CAB96006420) parlant de la sanctuarisation de l'école. - Réponse de FRANCOIS BAYROU sur ce thème de la sanctuarisation de l'école : "Sanctus", cela veut dire "inviolable", cela ne veut pas dire "saint". Le sanctuaire est un lieu qui doit être protégé même quand il y a la guerre autour. L'école est le lieu où la violence doit être bannie, le lieu où doit régner la loi du plus généreux, de l'éducation et de la transmission de la liberté. Il ne faut pas prétendre qu'on peut toujours dépenser plus. Il faut dépenser mieux et penser à de nouveaux modes de gestion. Un certain nombre d'élèves sont dans une situation de violence. Ce sont des élèves en situation d'échec grave. Sans bannir ces élèves du collège, on peut mettre en oeuvre des voies différentes. En France, le diplôme valant le pouvoir, on valorisait l'intellectuel. L'intelligence pratique était un échec. Un des objectifs que je me fixe est de faire une filière technologique qui aille jusqu'aux plus hauts diplômes de l'université française. Nous devons rétablir l'équilibre. Je proposerai que l'on crée une filière universitaire technologique ayant une dignité égale à celle de la filière intellectuelle que les Français valorisent toujours". - A PROPOS DE LA SELECTION : "Les Français pensent qu'il y a trop d'étudiants dans la société française. Ils essaient de nouveau de fermer la porte. Faire des études universitaires est une chance. Le problème est d'apporter à chacun la garantie qu'il choisira la bonne filière. Je parlerai du statut de l'étudiant au mois de mai ou de juin". - Sondage sur les objectifs de l'école, non tenus selon les Français. - BAYROU : "Ce sont des chiffres sévères. On n'a jamais affirmé qu'une desm issions de l'école était l'intégration des jeunes. Or, c'est indispensable. Il faut une grande révolution pour que le monde du travail pense que c'est une bon d'accueillir les jeunes". - SUR L'EDUCATION SEXUELLE : "L'information est notre mission. On a mis les moyens de se protéger dans les établissements scolaires. Les problèmes moraux, c'est autre chose. Il faut tenir compte du souci de santé publique et de protection de la vie". - SUR L'EMPLOI : "Un hausse de 2% du pouvoir d'achat de la fonction publique coûtera 19 milliards de francs. Il faut savoir si on crée de nouveaux emplois ou si on augmente les salaires". - SUR LES SONDAGES DE POPULARITE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ET DU PREMIER MINISTRE : "En France, c'est le chef du gouvernement qui prend les coups, qui assume les mauvaises nouvelles. Dans les cols des Pyrénées -je suis Pyrénéen- il y a toujours quelqu'un assis sur un transat qui dit "Pédale faineant" au coureur cycliste qui monte le col. - SUR SON SOUTIEN A FRANCOIS LEOTARD (plutôt qu'à ALAIN MADELIN) : "Il y a deux sensibilités à l'UDF : celle selon laquelle le marché à toujours raison, qu'il vaut mieux déréguler et ouvrir les frontières, ce sont les plus libéraux, ce sont ceux qui suivent MADELIN. Et l'autre sensibilité , c'est Force démocrate : l'économie compte, elle a ses lois mais la tâche des politiques est de fabriquer une société plus humaine ; c'est l'économie sociale". - Extrait d'une déclaration d'ALAIN MADELIN : "Il est vrai que je ne suis pas un cuisinier professionnel de la politique politicienne. Le rassemblement que je veux construire, ce n'est pas l'addition des états-majors" / REACTION DE BAYROU : "Vous avez coupé les rires sur la bande son. Il voulait faire rire car il est numéro 2 d'un état-major. Nous, nous sommes la base. Si j'avais été candidat à la présidence de l'UDF, on se serait dit que j'avais la politique derrière la tête quand je parle de l'école. La dernière victoire de l'UDF date de 1978. Les hommes, les équipes ne sont pas assez entendus. - Interventions de certains hommes politiques sur ce qu'ils pensent de l'UDF. - CE QUI DIFRENCIE L'UDF DU RPR :"L'UDF veut construire une société où les liens de confiance entre personnes sont renforcés. C'est par la base qu'on change les choses, c'est en donnant confiance à la base. Je voudrais réussir à changer en profondeur la société française par l'école. Nous y arriverons si nous savons construire la société de confiance".

Producteur / co-producteur France 2
Générique Réalisateur : Freddy Hausser Présentateurs : Jean Luc Mano, Alain Duhamel Participants : Jean Luc Mano, Alain Duhamel, François Bayrou
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