MITTERRAND

LA GUERRE DU GOLFE: L'ENTRETIEN TELEVISE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. - M MITTERRAND CONFIRME LES PROPOS QUI ONT ETE TENUS PAR LE GENERAL ROQUEJOFFRE QUI COMMANDE L'OPERATION "DAGUET" ET QUI INDIQUAIT QUE L'AVANCE FRANCAISE ETAIT D'AU MOINS 50KM SUR LE TERRITOIRE OU IL SE TROUVE. L'ENSEMBLE DES AUTRES FORCES AVAIENT DEPASSE PAR SA RAPIDITE LES PREVISIONS. M MITTERRAND TROUVE QUE L'OFFENSIVE TERRESTRE SE PASSE MIEUX QUE PREVU. CELA SERAIT LE RESULTAT DE L'OFFENSIVE AERIENNE ET D'UNE BAISSE DU MORAL DE LA TROUPE ADVERSE. M MITTERRAND ADMET QUE LES TROUPES ALLIEES N'ONT PAS ENCORE RENCONTRE LA GARDE REPUBLICAINE IRAKIENNE. - INTERROGE SUR LES OBJECTIFS DE CETTE OFFENSIVE TERRESTRE, M MITTERRAND REPOND: "IL Y A UN OBJECTIF, IL N'Y A PAS DEUX. C'EST DE PENETRER SUR LE TERRITOIRE DU KOWEIT DIRECTEMENT OU PAR DES MANOEUVRES ENVELOPPANTES QUI EXIGENT QUE L'ON PASSE PAR LE TERRITOIRE IRAKIEN. ON N'A PAS DANS L'OBJECTIF D'ATTAQUER L'IRAK...ET SI LES TROUPES ALLIEES POURRAIENT ETRE AMENEES A ALLER PLUS LOIN, TELLE N'EST PAS L'INTENTION DE LA FRANCE ET TEL N'EST PAS LE MANDAT DES NATIONS UNIES...L'OBJECTIF N'EST PAS DU TOUT LE TERRITOIRE IRAKIEN...L'OBJECTIF N'EST PAS BAGDAD...POUR PARLER PLUS SIMPLEMENT, L'OBJECTIF C'EST DE LIBERER LE KOWEIT ET LE KOWEIT N'EST PAS DANS LA DIRECTION DE BAGDAD". - INTERROGE A PROPOS DE LA DIFFICULTE D'ETABLIR UNE PAIX DURABLE DANS LA REGION SI SADDAM HUSSEIN RESTE AU POUVOIR, M MITTERRAND REPETE QUE L'OBJECTIF RESTE LE MEME, TOUT EN ADMETTANT QUE L'AUTORITE POLITIQUE, MORALE ET MILITAIRE DE SADDAM HUSSEIN SE TROUVE GRAVEMENT ATTEINTE. - LE PLAN DE PAIX SOVIETIQUE: POUR M MITTERRAND L'UNION SOVIETIQUE A PREFERE GARDER UNE ATTITUDE NON BELIGERANTE SANS QUE CELA SUPPOSE UNE DIVERGENCE D'APPRECIATION. M MITTERRAND APPROUVE ET REMERCIE LA DEMARCHE DES SOVIETIQUES DE CHERCHER UNE AUTRE CHANCE POUR EVITER LA GUERRE ET INDIQUE QUELQUES POINTS DE DESACCORD AVEC LA POSITION SOVIETIQUE: "VOILA LES 3 POINTS LES PLUS SENSIBLES. LA DUREE DU DELAI: PAS PLUS D'UNE UNE SEMAINE, LE CESSEZ-LE-FEU NE PEUT PAS AVOIR LIEU AVANT TOUTE OPERATION MAIS APRES OU PENDANT ET ENFIN, NE PAS ACCEPTER QUE LES RESOLUTIONS DES NATIONS UNIES FUSSENT ABOLIES". - LA PREEMINENCE DES ETATS UNIS: M MITTERRAND ADMET QUE LES ETATS UNIS ONT REPRESENTE LA FORCE PRINCIPALE DANS CETTE CIRCONSTANCE MAIS CONSIDERE QUE LA FRANCE L'A FAIT INFLECHIR DANS CERTAINES DECISIONS. - L'APRES-GUERRE: "MAIS DES QUE NOUS EN AURONS FINI...IL FAUDRA BIEN PARLER DE L'IRAK ET LE FAIRE VIVRE EN PAIX, DE MEME QUE LE KOWEIT...IL FAUDRA PARLER DU MOYEN ORIENT, DU CONFLIT ISRAELO-ARABE, DE LA SITUATION DU LIBAN ET IL FAUDRA PARLER DE TOUT CE QUI TOUCHE A LA PAIX DANS CETTE REGION DU MONDE ET PARTOUT AILLEURS...LA FRANCE NE MANQUERA PAS DE TROUVER DANS SA TRADITION DES PROPOSITIONS RICHES D'AVENIR QUI MONTRERONT BIEN QU'ELLE A FAIT LA GUERRE NI CONTRE L'ISLAM NI CONTRE LES ARABES...NOUS AVONS ETE ASSOCIE AVEC BEAUCOUP DE PAYS ARABES DANS CETTE GUERRE ET NOUS AGIRONS AVEC EQUITE LORSQUE D'AUTRES CONFLITS SE PROPOSERONT A LA NEGOCIATION. - M MITTERRAND EXPRIME UNE DERNIERE PENSEE POUR LES SOLDATS FRANCAIS.