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Conférence de presse : François Mitterrand

Conférence de presse : François Mitterrand

21.11.1985 - 01:56:09 - vidéo

En direct de la salle des fêtes de l'Elysée, quatrième conférence de presse du président de la République, François MITTERRAND, devant un parterre de 400 journalistes de la presse française et internationale. A moins de quatre mois des élections législatives de mars prochain, le Pdt répondra sur trois grands chapîtres : la politique intérieure, l'économie et le social et la politique étrangère. - Arrivée du premier ministre Laurent FABIUS. - Plans de Jean-Pierre CHEVÈNEMENT et Georgina DUFOIX, porte-parole du gouvernement. - En préambule, le Président évoque le sommet de Genève qui vient de s'achever "dans un bon climat"(...). Sur la politique sociale "On ne rend pas assez justice à l'actuelle majorité qui par sa lutte se donne les moyens d'accroître le pouvoir d'achat des Français". Il parle du rassemblement nécessaire de tous les Français : "Si notre politique intérieure est dominée par l'approche des élections législatives, je crois que les Français comprennent très bien qu'il y a quelques domaines où ils doivent faire bloc, défendre ensemble un certain nombre d'acquis, faire bloc pour défendre les acquis sociax, faire bloc pour défendre les acquis de liberté, faire bloc sur des points ou dans des domaines...Je pense à l'immigration...". Le Président demande à entendre les questions des journalistes. - sur le "consensus", en cas de victoire de l'opposition (Paul Amar, A2) : "Je n'ai pas dit "consensus"...J'ai dit simplement "faire bloc" s'unir sur quelques questions". Il parle des avancées comme la reraite à 60 ans, aux artisans et aux commerçants, du SMIC qui a progressé depuis 81 de quelque 71%; "Est-ce qu'on peut revenir sur semaine de 39H et la 5ème semaine de congés payés. L'opposition a voté contre. Je souhaite que tout ce qui a été fait soit partout défendu.". 5ème chaîne de télévision et le choix de Silvio Berlusconi (Paul Nahon A2). François Mitterrand tient à justifier la décision qui lui est reprochée dans la presse, dans l'opposition et le PC Pour lui, plutôt que de privatiser 2 ou 3 chaînes du service public, mieux vaut préserver ce service public et créer à côté des chaînes privées. "J'ai décidé, le gouvernement avec moi, la libération des ondes et d'élargir les TV privées. Plus de télévisions privées, plus de possibilités au service public de s'exprimer sans la pression du pouvoir exécutif (...). - sur les "nationalisation" : "Je suis favorable aux nationalisations décidées en 81 et 82. Défendre ce qui est devenu propriété de la nation et qui a bien réussi... La dénationalisation risque d'être la dilapidation du patrimoine national et je ne peux l'accepter". - sur la "cohabitation" (JL Servan-Schreiber, Expansion) : "Je ne me place jamais dans cette hypothèse..." Le Président précise toutefois qu'il "s'inclinerait" devant le verdict des urnes et que élu pour 7 ans, il "fera son devoir" face à opposition devenu majoritaire. Il ajoute "je crois que l'intérêt de la France est de poursuivre cette politique". - Le Président rend hommage à son premier ministre, Laurent Fabius, qui "a toute sa confiance et son amitié". - A propos du chômage : "Cette année, on commence a recueillir le fruit d'un travail acharné dans la lutte contre le chômage". - A propos des "immigrés" : quelles sont les intentions du président devant un nouveau climat qui s'instaure ? Le président : "Ce n'est pas un problème nouveau. Il était latent (...) "Je dis que les immigrés qui sont venus régulièrement en France, qui ont un contrat de travail, qui se sont insérés dans la vie française, qui nous apportent leur travail, je dis que les immigrés en France sont chez eux. Quiconque tient un autre raisonnement tient le raisonnement de la haine ou de la ségrégation raciste". - Le président répond ensuite aux questions sur le PC, sur une "cohabitation", sur la réduction du mandat présidentiel, sur l'Inlfation. - Le président s'explique sur sa fidélité aux valeurs de la gauche : "Nous sommes restés fidèles aux objectifs que nous poursuivons. Nous avons avancé dans la direction annoncée...". - A propos du Proche Orient : "La politique des contacts directs, vous parlez-là d'Israel et des pays arabes et spécialement d'Israel et de la Jordanie, est celle qui a notre préférence...Nous avons constaté que ces contacts n'avaient pas réussi. Alors pourquoi s'interdire d'élargir le cercle avec un forum international. Je dis oui. Il faut le faire, voilà la réévaluation (...) L'OLP, seule force combattante Palestinienne que nous connaissions (...) mais c'est le peuple Palestinien qui désignera lui-même ses représentants..." - A propos des otages français au Liban : Le président répond à P Perrier sur les moyens de pression efficaces pour faire libérer les 4 otages. François Mitterrand : "qu'est-ce que vous appelez pression ? la force ? Je ne pense pas. La pression politique oui. La diplomatie (...) Reste ces quatre otages au Liban. Je n'ai pas cessé un seul jour de m'en occuper. Nous ne négligeons rien. Nous voulons les rendre à leur patrie... Je ne vous en dirai pas davantage". - A propos de L'Europe : "... La communauté ne va pas aussi vite que je voudrais. Pendant ma présidence on a fait avancer beaucoup de dossiers" Il évoque ses rencontres avec madame Thatcher, le projet Transmanche et développe le thème de la Défense Européenne "J'ai posé le problème de la défense européenne en 84 à La Haye en proposant la création d'une station orbitale habitée européenne (...) Nous avons fixé des objectifs civils à EUREKA...". - A propos de l'affaire Greenpeace et Charles Hernu : "Je souhaite que la justice d'Auckland comprenne que les deux officiers de l'armée Française arrêtés en Nlle-Zélande ont agi dans un domaine qui n'était pas celui de l'action violente (...). Sur Charles Hernu : "M. Hernu a été, est et restera longtemps mon ami... C'est lui-même qui a estimé devoir quitter son poste. - sur l'avenir de l'Outremer (en réponse à une question de Marie France Cubadda) : "... Je crois l'évolution nécessaire, mais je crois aussi aux voeux des populations...". - François Mitterrand à l'issue de cette conférence : "Je dis à la France et aux Français d'aborder cette période de compétition politique avec le sens du rassemblement lorsqu'il s'agit de l'inteérêt national, avec le sens de la démocratie lorsqu'il s'agit de sa préférence".

Producteur / co-producteur Antenne 2
Générique Participants : Patricia Charnelet, Paul Amar, François Mitterrand, Marie France Cubadda, Ivan Levaï
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