Terroisme: le double discours du Yémen
[Source : documentation France 3] Le Yémen est le pays le plus pauvre de la péninsule arabique. Après la tentaive d'attentat du 24 décembre 2009, les ambassades occidentales ont réduit leurs effectifs. Le pays, berceau de la famille Ben Laden, s'est officiellement rallié à Washington dans la lutte contre le terrorisme. En réalité, le Yémen tolère sur son sol de nombreux jihadistes. Ils sont en majorité recrutés dans l'université de la foi de Sanaa et refusent de s'adresser aux médias. L'un d'entre eux s'en prend à la journaliste: "Je ne parle pas à une femme! Partez, sinon vous allez avoir des problèmes". Le plus haut représentant religieux de l'université donne une conférence de presse. Soupçonné par Washington d'incitation au terrorisme, il répond aux questions sur les attentats contre les américains. Cheik Abdel Majid ZANDANI: "On a pas d'opinion, on a une religion et elle nous dicte ce qui est légal et pas légal. Que feriez-vous si quelqu'un vous enhissait et vous tuait? Je répond qu'il faut défendre sa terre, c'est un devoir". Pour Ali Abdallah Saleh, le président yéménite, ces musulmans ne sont pas une menace. Après 2002, il a mis en place une commission réconciliation pour les partisans d'Al Qaïda. Mahmoud al HITAR: "Vous ne pouvez pas dire que c'est un échec. 98% des jihadistes que nous avons traités se sont repentis et ont pu sortir de prison. La paix crée la paix, la violence crée la violence". Pour se maintenir au pouvoir, le président yéménite joue un double jeu: contentant d'un côté ses alliés américains et de l'autre, les réseaux terroristes.
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France Télévisions |
Générique | Journaliste : Magali Sallé Forestier Journaliste reporter d'images : Samuel Guibout Monteur : Franck Pairaud Participants : Abdelmajid Zandani, Hamoud Al Hitar |
Descripteur(s) | ambassade, drapeau, fanatisme, islam, piéton, Sanaa, terrorisme, Zandani, Abdelmajid |