Xénophobie en Cote d'Ivoire

En Côte d'Ivoire les ONG redoûtent une crise humanitaire de grande ampleur, des milliers de personnes prennent la route de l'exode pour fuir les combats, le pays est divisé en deux avec le Nord majoritairement musulman qui est contrôlé par les rebelles tandis que le Sud chrétien est plus proche du gouvernement, entre les deux les ressortissants du Burkina Faso accusés d'aider les mutins se sentent de plus en plus menacés, commentaire sur images factuelles et d'illustration, interviewes.De nombreux étrangers plus particulièrement des Burkinabés, affluent devant le Haut commissariat aux réfugies ( HCR) pour demander assistance.Le nord de la Cote d'Ivoire est aux mains des "mutins", l'armée loyaliste elle, tient le sud plus proche du gouvernement ; entre les deux, des Burkinabés accusés d'aider les mutins et donc de plus en plus menacés. Ils sont la plus forte communauté d'immigrants en Cote d'Ivoire, qui avait besoin dans les années 60 de main d'oeuvre dans les plantations. Cette population immigrée a participé au rayonnement économique de la Cote d'Ivoire" les forces de l'ordre s'en prennent aux étrangers et particulièrement aux Burkinabés ; même dans les maisons, les bidonvilles, la nuit on vient, on pille on frappe on viole les femmes" explique un témoin originaire du BurkinaLes assaillants qui occupent le nord du pays auraient été formés au Burkina Faso le gouvernement ivoirien en est persuadé " on en a des preuves, on connait le nom des villages ou ils s'entrainaient, on sait qui les a financé, il ne faut pas discuter ce qui est vrai... nous ne nourrissons aucun sentiment anti burkinabés" déclare le président du Conseil économique et social de Côte d'Ivoire.A Abidjan, les meetings de soutien patriotique, y compris à l'appel de certains syndicats, se multiplient.Les Abidjanais sont sur la défensive quand à la dérive ethnique de leurs manifestations " le problème est que les mutins, les assaillants des terroristes soutenus par les multinationales ont échoué et ils voudraient cristalliser les luttes sur le tribalisme et le racisme pour avoir une guerre civile" clame un Abidjanais.