Brève : PAPIER D'ANALYSE G. LECLERC

[Source : Prompteur France 2] Une gauche en état de choc, abasourdie et réduite à un champ de ruines. Absente du second tour elle n'a plus de leader puisque Lionel Jospin a annoncé son retrait de la vie politique : une décision logique ailleurs, mais sans précédent en France depuis De Gaulle. Le parti communiste avec 3,5 % des voix est ramené à l'état de groupuscule. Le pôle républicain de Jean-Pierre Chevènement, ratiboisé, sortira difficilement des limbes. Les verts ne savent que faire d'un résultat tout juste honnête. La consternation est telle que les polémiques n'ont même pas cours sur les raisons du désastre : une dispersion de la gauche entre 8 candidats dont 7 ont passé le plus Relance : comment cette gauche peut-elle rébondir ? En trois temps. Dans l'immédiat en enfourchant le cheval du barrage à l'extrème droite. A la notable exception d'Arlette Laguiller, tous les responsables appellent à voter Jacques Chirac. Des manifestations sous l'impulsion des verts sont prévues, qui devraient culminer symboliquement le 1er mai en une journée de défense de la démocratie comme en 1936. Ensuite les législatives sont en ligne de mire avec l'espoir d'une gauche unie prenant sa revanche sur la