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Sur les bancs d'un lycée chic de Neuilly, la genèse des «Bronzés»

Sur les bancs d'un lycée chic de Neuilly, la genèse des «Bronzés»

TF1 a diffusé le 15 février «Les Bronzés». La diffusion a été suivie par près de 5 millions de téléspectateurs. La réussite de ce film sorti en 1978, aujourd'hui culte, c'est l'aboutissement d'un projet de vie pour une bande de copains qui ont décidé de s'unir pour créer, jouer et vivre de leur passion. Retour aux origines de la troupe du «Splendid».

 

Par Cyrille Beyer - Publié le 22.11.2018 - Mis à jour le 16.02.2022
 

Tout commence au début des années 1960, dans un lycée de Neuilly-sur-Seine. A l’origine, ils sont quatre. Quatre élèves qui se rencontrent au lycée Pasteur. Le premier d'entre eux, l’élément « moteur » du groupe, de l’avis de tous, c’est Gérard Jugnot. Ses parents viennent de quitter Vincennes pour s’installer à Puteaux. De bons résultats scolaires lui permettent de fréquenter un établissement réputé, contrastant avec le milieu modeste de ses origines.

Pour s'extraire d'une jeunesse pas toujours drôle, il a une idée fixe : jouer la comédie, devenir un artiste. Il se lie d’amitié avec trois camarades de classe, Christian Clavier, Thierry Lhermite, et Michel Blanc, qui partagent son goût du théâtre et du « chahut » en classe.

Juste en face du lycée, Marie-Anne Chazel fréquente le cours secondaire de jeunes filles et rêve de « rencontrer des garçons ». Avec cette bande de joyeux drilles, le courant va passer.

« Chacun a développé ce qu'il était, a fait de lui-même son propre personnage » Tsilla Chelton, professeure de théâtre

Un jour, au lycée, une professeure d'art dramatique vient donner un cours sur le théâtre aux jeunes de la classe. Cette rencontre avec Tsilla Chelton, qui incarnera plus tard le célèbre rôle de Tatie Danièle (1990), sera le déclic. La bande s'inscrit à ses cours de théâtre. C'est elle qui va révéler le meilleur en eux, observant leurs failles et leurs tics de personnalité.

Café-théâtre

Avec Josianne Balasko, la bande de copains fonde en 1974 la troupe du « Splendid », un café-théâtre installé dans une ancienne pizzeria de Montparnasse. Les débuts sont laborieux. N'ayant aucune expérience en restauration, les jeunes acteurs improvisent une vente de glaces très approximative.

Mais l'enthousiasme est là, et les projets s'enchaînent. La troupe emménage au 10 rue des Lombards, dans le 4e arrondissement. La troupe, désargentée, trouve un accord avec un club de vacances : jouer gratuitement ses pièces devant les vacanciers, contre l'hébergement et le prix du voyage offerts. Cette expérience « exotique » va fournir l'inspiration aux Bronzés...

C'est ainsi que, inspirés par ces vacances « studieuses », les amis du « Splendid » vont écrire en 1977 une nouvelle pièce, la septième depuis les débuts de leur aventure commune. Amours, coquillages, et crustacés rencontre un franc succès. Il s'agit de la matrice des Bronzés, que le réalisateur Patrice Leconte portera à l'écran l'année suivante, en 1978, avec les mêmes acteurs. Pour le plus grand plaisir des téléspectateurs, toutes générations confondues.

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