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Dans les années 1980, le mystère du vol d'animaux sauvages dans les zoos

Dans les années 1980, le mystère du vol d'animaux sauvages dans les zoos

Le zoo de Lille a été victime d'un cambriolage dans la nuit du 24 au 25 juin. Quatre de ses tortues grecques, une espèce protégée, ont été volées. Le vol d'animaux sauvages dans les zoos inquiétait déjà les journaux télévisés locaux dans les années 1980.  

Par la rédaction de l'INA - Publié le 26.06.2023
Vol de pythons au Jardin des plantes - 1984 - 01:38 - vidéo
 

L'ACTU.

À Lille, quatre tortues grecques, une espèce protégée, ont été volées dans la nuit du 24 au 25 juin. La Ville de Lille a annoncé déposer plainte et le zoo a dû rester fermer une partie de la journée du 25 juin. En 2020, les lieux avaient été visités en pleine nuit et un bébé suricate avait disparu, bien que l'hypothèse du vol n'ait pu être confirmée.

Déjà, dans les années 1980, des vols à répétitions dans les parcs animaliers inquiétait les journaux télévisés locaux.

LES ARCHIVES.

« Voilà qu'à Paris, il y a maintenant un gang de voleur de serpents. Il vient d'en dérober quelques beaux spécimens, peut-être dangereux ». En mai 1984, Antenne 2 rapportait la disparition de plusieurs serpents du Jardin des plantes. « Le gang des reptiles a encore frappé », pouvait-on entendre. « Depuis plusieurs mois, les vols sont devenus fréquents dans les zoos. Au Jardin des plantes, déjà la semaine dernière, trois boas constrictors ont été enlevés. » Cette fois, le vol concernait trois pythons de « plus de trois mètres ».

Le journaliste assurait : « Parmi les 60 reptiles que contenait la salle, les voleurs ont agi avec un œil de connaisseur. » En effet, détaillait M.-C. Demontoy-Bomsel, vétérinaire, les serpents disparus étaient parmi les « moins agressifs » et « plus attractifs pour les collectionneurs ». Ils pouvaient, selon elle, en retirer environ 1 000 francs du mètre, soit un peu plus de 300 euros aujourd'hui, si l'on prend en compte l'inflation.

D'autant que, ajoutait-elle, « les nôtres étaient très gros, ce qui catastrophique pour nous, c'est que c'était des animaux reproducteurs » et que « ils ne pourront probablement rien en faire parce qu'il faut savoir les sexer, il y a toute une difficulté pour pouvoir reproduire les serpents. » Et de conclure : « Il est probable que ce soit des collectionneurs ou des cirques, qui ont beaucoup plus de mal à se fournir maintenant puisque les reptiles entrent moins facilement en France. »

Une « évaporation aussi massive qu'insolite »

Quelques années plus tard, le phénomène se poursuivait. « Vingt kangourous ont disparu du parc de Branféré, dans le Morbihan ». Cette fois, c'était la section rennaise de France 3 qui s'en inquiétait, alors que « deux autres vols identiques ont été constatés ces dernières semaines en Seine-Maritime et en Ardèche. » Conséquence, une « évaporation aussi massive qu'insolite d'une cinquantaine de kangourous. »

« Le dernier en date, le parc de Branféré dans le Morbihan qui abrite la plus importante concentration de wallaby, une variété peu farouche du kangourou d'Australie », expliquait le journaliste. Sur les 70 kangourous, 20 avaient disparu. Le responsable, vraisemblablement un « réseau organisé fournissant des zoos non agréés », selon le commentaire. Inquiétant.

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